Plusieurs centaines de nouveaux déplacés ont été enregistrés hier dans les sites d’hébergement de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Un membre d’une organisation humanitaire active dans le secteur a témoigné de l’arrivée de ces citoyens, chassés de leur quartier par les gangs.
M. Etzer Jean, engagé depuis deux ans dans l’appui aux déplacés, rappelle que plus de 44 000 personnes avaient déjà été recensées en novembre 2024 par la Direction de la Protection Civile (DPC).
Les déplacés font face à des conditions de vie extrêmement difficiles dans les 62 sites d’hébergement existants. Les habitants de Fort National et de Poste Marchand, qui ont fui leur quartier hier, se sont principalement dirigés vers des lycées et des sites situés rue Capois.
M. Jean redoute une nouvelle hausse du nombre de déplacés, estimant que la réponse de l’État est insuffisante pour résorber le problème. Selon lui, si les gangs parviennent à prendre le contrôle de Fort National et de Poste Marchand, ils auront conquis plus de 90 % de la capitale.
Par ailleurs, il tire la sonnette d’alarme en soulignant que Pétion-Ville et Delmas ne sont pas à l’abri de nouveaux assauts des gangs.
LLM / Radio Métropole Haïti
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