
Entre avril 2024 et avril 2025, Haïti a connu 13 massacres et attaques armées majeures, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Ces violences ont causé des centaines de morts, des milliers de déplacés, et ont permis aux gangs de prendre le contrôle de vastes zones, révèle le dernier rapport de l’organisation.
Parmi les massacres les plus importants, on retrouve les attaques à Carrefour et Gressier, où 66 personnes ont été tuées ou disparues, ainsi que 46 femmes et filles victimes de violences sexuelles. À Pont-Sondé, 70 personnes ont perdu la vie lors d’une attaque brutale en octobre 2024. En décembre 2024, à Wharf Jérémie, 110 personnes ont été massacrées par un chef de gang, et en janvier 2025, 139 personnes ont été tuées ou disparues à Kenscoff. Les localités touchées incluent également Gros Morne, Ganthier, Cité Soleil, Arcahaie, Solino, Chateaublond, Carrefour-Feuilles et Mirebalais/Saut-d’Eau.
Les attaques ont provoqué la destruction de centaines de maisons, le pillage de nombreux commerces et le déplacement de milliers de familles. Dans plusieurs régions, l’État a perdu le contrôle au profit des gangs. Bien que l’accord politique du 3 avril 2024 ait prévu la mise en place d’un Conseil National de Sécurité (CNS), il n’a jamais été instauré. Les autorités ont réagi par des mesures inefficaces, comme l’utilisation de drones kamikazes et le recrutement de milices controversées, telles que la BSAP.
Malgré la déclaration de plusieurs états d’urgence, l’insécurité a continué de se propager, et de vastes territoires restent sous le contrôle des gangs, dans une ambiance de peur constante.
Marvens Pierre
Publicité