La Police nationale d’Haïti, lors d’une opération policière qui s’est déroulée dans l’après-midi du mercredi 7 février 2024 tout près de l’Académie Nationale de Police (ANP), située à la Route de Frères, Commune de Pétion-Ville, a mortellement blessé trois (3) présumés bandits dans des échanges de tirs entre ces derniers et des agents de l’Unité Temporaire Antigangs (UTAG). Selon une communication de l’institution policière, (3) fusils de calibre 12 ont été saisis par la Police lors de cette opération.
Le lendemain, soit le jeudi 8 février 2024, la police nationale a réalisé une autre opération dans le quartier de Bel-Air, à la ruelle Félix, par le biais de plusieurs unités spécialisées et entités de l’institution policière, où une arme à feu, des munitions, et d’autres matériels ont été saisis par la Police.
« Cette intervention a été menée aux environs de 14h, par la DDO-1, la patrouille SDPA/Ouest-1, PAP-9, blindés : BLVV, BOID, et BRI, et qui s’est soldée par l’interception d’un véhicule de marque Toyota Prado, couleur grise, et immatriculé: OF-00038, avec les objets suivants: chemise de couleur crème (uniforme de la PNH), un pistolet de calibre 45, série : 194636 avec un chargeur contenant 04 cartouches 608 cartouches 762/39, 222 cartouches 762/51, 753 cartouches 556, 05 bombes lacrymogènes, un gilet balistique, un chargeur de radio communication de marque RTCV15, un sachet contenant une substance assimilable à la marijuana, divers types de vêtements, dont 17 maillots de couleur bleue, un cric, et deux téléphones portables, l’un de marque Motorola, l’autre de marque Samsung Galaxy », détaille la Police dans une communication sur ses réseaux sociaux, précisant que ces objets ont été remis au Service départemental de la Police judiciaire (SDPJ- Ouest-1), pour les suites nécessaires.
Le même jour, la PNH a appréhendé la nommée Evelyne Frédéric, identifiée comme une concubine du chef de gang du Bel-Air, Kempes ainsi connu, à la Rue Lamarre, suite à une opération menée à l’entrée du Bel-Air par des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Dans sa communication sur cette opération qui s’est déroulée jeudi 8 février, la Police indique que selon les informations dont elle dispose, depuis environ trois mois, Evelyne Frédéric a pour principal rôle de contrôler quotidiennement les alentours de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), quand la voie est libre pour faciliter le passage aux véhicules transportant d’armes et de munitions de Grand-Ravine vers Bel-Air.
En outre, toujours selon les informations rendues publiques par l’unité de communication de la Police nationale d’Haïti, la jeune femme de 32 ans, née le 27 juillet 1992, joue également le rôle d’éclaireuse, en indexant la personne qui doit être enlevée par le gang du Bel-Air.
« La Police Nationale d’Haïti, une fois de plus, est déterminée et engagée dans la lutte contre le grand banditisme, afin de faire régner l’ordre et la paix publics au sein de la population », lit-on dans l’une des communications de la PNH, dans un contexte où l’insécurité continue de grimper provoquant la panique générale au sein de la population civile.
Pendant ce temps, le Premier ministre Haïtien Dr. Ariel Henry, dont plusieurs personnalités politiques et d’autres secteurs de la vie nationale appellent à la démission, pour, disent la plupart, éviter le pire, a rencontré le Directeur général de la PNH, Frantz Elbé, vendredi 9 février 2024 dans l’après-midi, à la Direction générale de la Police nationale en compagnie de la ministre de la Justice et de la sécurité publique du gouvernement en place, Emmelie Prophète-Milcé, où la question de l’insécurité était au centre des échanges.
Cette rencontre s’est tenue dans un contexte marqué par les multiples manifestations dirigées par Guy Philippe et Jean Charles Moïse où une dizaine de journalistes ont été blessés, notamment les 6 et 7 février, pour demander au PM de quitter le pouvoir afin de faciliter la montée d’une transition avec pour mission principale de rétablir la sécurité dans le pays et organiser les élections.