Seule équipe à avoir gagné ses deux premiers matches au sein du groupe C, le premier contre la Serbie (110-84), “Team USA” a déjà son billet pour la deuxième semaine à Paris en poche, avant même d’affronter Porto Rico samedi (17h15).
Ce match n’a pas donné lieu à la démonstration américaine qu’on aurait pu prédire avant l’entre-deux contre une équipe sud-soudanaise qui avait déjà poussé les joueurs de Steve Kerr dans leurs retranchements en préparation (101-100) à Londres.
Cela s’explique d’abord par la belle opposition de la nation d’Afrique de l’Est, qui dispute ses premiers Jeux olympiques et constitue une respiration pour ce pays déchiré par des conflits ethniques.
Jamais largués face à la constellation d’étoiles formée par LeBron, Stephen Curry et Kevin Durant notamment, les Sud-Soudanais ont fait honneur à leur pays tout du long.
Mais ils ont aussi profité du fait que l’entraîneur principal Steve Kerr a semblé utiliser ce match face à un adversaire plus faible pour se roder, essayer plusieurs cinq différents et donner du temps de jeu à d’autres joueurs.
Embiid sifflé et sur le banc
Anthony Davis à Villeneuve-d’Ascq le 31 juillet 2024 © Sameer Al-DOUMY / POOL/AFP
C’est ainsi que Jayson Tatum, qui n’avait pas joué la moindre minute, a commencé la rencontre et que Tyrese Haliburton a lui aussi bénéficié de temps de jeu.
À l’inverse, le pivot Joel Embiid d’origine camerounaise mais naturalisé américain pour le rendez-vous olympique, n’a pas joué. Un ton en-dessous de ses coéquipiers durant la préparation et face aux Serbes, il est resté en survêtement toute la soirée, mais cela ne l’a pas empêché de se faire remarquer: conspué dès son apparition par le public français qui lui reproche d’avoir fait volte-face après avoir initialement émis le souhait de jouer pour les Bleus.
L’intérieur en a alors ironiquement demandé plus en levant les bras, sourire aux lèvres. Puis il a passé le reste de la soirée les mains dans les poches de son survêtement, même pendant l’hymne du Soudan du Sud, instant pourtant solennel.
Sur le parquet, “Team USA” a parfois assuré un “show” à l’américaine, mais aucune performance individuelle ne s’est produite. Les Américains se cherchent toujours, en particulier Curry (trois points à 1/9). Et c’est bien le plus effrayant.
