Le président de l’Association des industries d’Haïti (ADIH) refuse de s’alarmer après le rejet de la loi HOPE HELP par le Congrès américain. Pour M. Wilhelm Lemke, il s’agit d’un revers, d’une bataille perdue, mais certainement pas de la guerre.
Il explique que les acteurs haïtiens et le gouvernement disposent de neuf mois supplémentaires pour obtenir le renouvellement de cette législation, qui exonère les produits textiles haïtiens des droits de douane. Le secteur de la sous-traitance, qui compte actuellement plus de 27 000 emplois, serait gravement affecté si la loi HOPE n’est pas renouvelée avant septembre 2025.
M. Lemke précise que le rejet de la loi HOPE est une conséquence collatérale des tensions entre démocrates et républicains. Le projet législatif a été réduit de 1 500 à 300 pages pour parvenir à un accord permettant d’éviter un « shutdown ».
Le président de l’ADIH reste confiant, affirmant que de nombreux législateurs, tant républicains que démocrates, soutiennent cette loi. Les membres du secteur privé haïtien, en collaboration avec le gouvernement, devront reprendre les négociations à partir de janvier 2025 pour obtenir sa prorogation.
L’adoption de cette loi représenterait une opportunité de relancer plusieurs secteurs de l’économie haïtienne, sévèrement touchés par la crise politique et les épisodes de « peyi lock ». En 2020, grâce à la loi HOPE, le secteur textile employait plus de 60 000 personnes.
LLM/Radio Métropole
Publicité
