Deux éminents juristes ont fermement condamné la proposition de certains dirigeants politiques d’inclure les gangs dans les négociations politiques. Maîtres Samuel Madistin et Lucmane Delille considèrent comme inacceptable l’intégration de regroupements de gangs dans un dossier transmis à la CARICOM par des formations politiques.
« C’est totalement révoltant et inacceptable que des responsables politiques piétinent ainsi la mémoire des milliers de victimes de la violence des gangs », a déclaré Me Madistin lors d’une interview accordée à Radio Métropole. Il qualifie de révoltante la démarche de ces dirigeants politiques qui, en toute impunité, invitent des criminels à participer au débat politique.
De son côté, l’ex-ministre de la Justice, Me Delille, dénonce l’initiative de M. Lyné Balthazar, qui vise à intégrer des criminels – des individus qui devraient être considérés comme des hors-la-loi – dans le débat politique. « Cela envoie un message négatif à la jeunesse », a-t-il affirmé, ajoutant que les exactions contre la population et la terreur ne peuvent en aucun cas constituer une voie légitime vers le leadership politique.
Me Delille a également souligné qu’on ne saurait comparer les criminels haïtiens aux FARC colombiens, qui, malgré leur lutte armée, s’inscrivaient dans une idéologie politique sans terroriser directement la population.
LLM / Radio Métropole Haïti
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