A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains ce mardi 30 juillet 2024, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a lancé un appel urgent à la mobilisation de tous les secteurs de la société pour mettre fin à l’exploitation des enfants.
Dans son message, Guterres a qualifié la traite d’êtres humains de « crime ignoble » et a mis en exergue la situation critique des enfants, les plus vulnérables parmi les victimes.
Le secrétaire général a souligné qu’un tiers des victimes de la traite sont des enfants, qui subissent « des mauvais traitements indicibles ». Il a fait référence au rapport mondial de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), selon lequel les enfants sont deux fois plus susceptibles que les adultes d’être victimes de violences durant la traite.
« Des enfants sont soumis au travail forcé, enrôlés comme soldats ou encore contraints de prendre part à des activités criminelles, et des filles sont vendues pour être mariées », a déclaré Guterres. Il a également noté que les inégalités croissantes et la mondialisation favorisent la constitution de réseaux complexes de trafiquants qui remettent en cause les cadres juridiques traditionnels et créent de nouvelles formes d’esclavage.
Par ailleurs, Guterres a mis en garde contre le rôle des plateformes en ligne, qui exposent davantage les enfants à l’exploitation sexuelle et à la violence fondée sur le genre et permettent aux trafiquants d’exploiter les victimes au-delà des frontières.
Les répercussions physiques et psychologiques de ces crimes, selon lui, affectent durablement les victimes, qui sont privées de leur innocence et de leurs droits fondamentaux. Pour remédier à cette situation, le Secrétaire général appelle à une intensification des efforts pour renforcer les mesures de protection, instaurer des mécanismes de justice adaptés aux enfants, sensibiliser le public, soutenir les enfants non accompagnés, et s’attaquer aux causes profondes de l’exploitation en aidant les familles vulnérables.
« J’exhorte les gouvernements, la société civile et le secteur privé, y compris les entreprises technologiques, à intensifier leurs efforts et leur collaboration afin qu’aucun enfant ne soit victime de la traite et qu’aucun trafiquant ne reste impuni », a-t-il conclu.
