Cinq agents de la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP) ont été tués et trois autres arrêtés, ce mercredi 7 février 2024, à Laboule 10, lors d’échanges avec la police nationale.
Des sources policières ont confirmé qu’au moins cinq agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) avaient été tués et trois autres arrêtés, lors d’affrontements avec la police nationale, à Laboule 10, commune de Pétion-ville, dans l’après-midi du mercredi 7 février 2024.
Les informations obtenues par le Loop indiquent que les agents de la BSAP auraient refusé d’obtempérer aux ordres des agents de la PNH, qui leur avaient intimé l’ordre de déposer leurs armes.
Ces événements ont été produits alors que des manifestants ont une nouvelle fois gagné les rues dans plusieurs villes du pays en vue réclamer le départ du premier ministre Ariel Henry.
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Un policier haïtien donne un coup de pied à un enfant lors d’une manifestation à Port-au-Prince le 6 février 2024, où des gens pillaient une épicerie. Le gouvernement haïtien a annoncé le 5 février 2024 une répression contre la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), accusée de violents affrontements avec la police la semaine dernière.
Richard PIERRIN / AFP -
Des manifestants pillent un magasin à Pétion-Ville lors d’une manifestation réclamant le départ du Premier ministre haïtien Ariel Henry à Port-au-Prince le 6 février 2024. Le gouvernement haïtien a annoncé le 5 février 2024 une répression contre la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), accusée de violents affrontements avec la police la semaine dernière.
Richard PIERRIN / AFP -
Des gens circulent à côté de pneus en feu lors d’une manifestation réclamant le départ du Premier ministre haïtien Ariel Henry à Port-au-Prince le 6 février 2024. Le gouvernement haïtien a annoncé le 5 février 2024 une répression contre la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), accusée d’affrontements violents avec la police la semaine dernière et dont les agents fortement armés ont récemment accru leur pouvoir. Richard PIERRIN / AFP
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Des manifestants à Port-au-Prince le 6 février 2024 ont accueilli avec enthousiasme l’arrivée de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), tout en exigeant le départ du Premier ministre haïtien Ariel Henry. Le gouvernement a annoncé le 5 février 2024 une répression contre la BSAP, critiquée pour ses affrontements violents avec la police. Richard PIERRIN / AFP
Selon nos informations, des manifestants présents à Pétion-Ville s’étaient rapidement dirigés vers Laboule en soutien aux agents de la BSAP. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de tirs pour disperser la foule, a-t-on appris.
Depuis l’annonce de la “révolution” prônée par le chef rebelle Guy Philippe, un bras de fer s’est graduellement instauré entre deux corps: d’un côté, la Police nationale d’Haïti, et de l’autre côté, la BSAP qui, elle aussi, soutient le mouvement visant à faire tomber le pouvoir d’Ariel Henry.
Rappelons que fin janvier, le gouvernement avait pris la décision d’interdire aux agents de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) de circuler dans les villes avec des armes à feu à partir de ce lundi 29 janvier 2024.
“Aucun agent environnemental muni d’armes à feu quel qu’il soit, et sous aucun prétexte, n’est autorisé en uniforme ou non à circuler dans les villes”, déclarait le gouvernement, justifiant cette décision par “le souci de l’amélioration du climat sécuritaire du pays et de ramener la paix et la tranquillité pour toutes les haïtiennes et pour tous les haïtiens”.
Cette mesure, selon le communiqué, s’inscrit dans un processus plus large de restructuration de l’Agence nationale des Aires protégées (ANAP), dont la BSAP est une entité. En ce sens, le gouvernement avait invité tous les employés et personnes affiliées à cette institution à se faire recenser auprès du ministère de l’Environnement le plus proche.
