Le nombre de déplacés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince a augmenté de manière exponentielle en novembre 2024. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 41 000 personnes ont été déplacées en seulement 10 jours.
Les victimes de la violence des gangs expriment désormais ouvertement leur colère contre les autorités haïtiennes. Il ne s’agit plus simplement de passivité, mais d’une indifférence complice. De nombreux déplacés affirment qu’ils sont tombés dans la pauvreté du jour au lendemain en raison de l’inaction du gouvernement face aux gangs. Ils exigent désormais des actions urgentes pour récupérer leurs résidences, qu’ils ont dû fuir face à l’avancée des bandits.
Colère et indignation ponctuent le quotidien de ces déplacés, qui vivent dans la promiscuité et sans installations sanitaires.
Plus de 12 000 familles sont regroupées dans un site à Delmas 30, principalement des résidents de Solino et des zones avoisinantes. Très vulnérables, de nombreux déplacés sont contraints de verser jusqu’à 5 000 gourdes à des spoliateurs pour pouvoir trouver un espace afin d’y construire une tente.
LLM / Radio Métropole Haïti
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