De nombreux juristes appellent au respect de l’État de droit concernant la procédure judiciaire lancée contre les trois conseillers présidents, accusés de corruption. Ces experts insistent sur la nécessité de permettre à la procédure d’aller à son terme. Selon eux, tout refus de se soumettre à la justice constituerait une forme de primauté de l’exécutif.
Maître Reynold Georges, avocat, affirme que les conseillers présidents ne bénéficient d’aucune immunité puisqu’ils n’ont pas été élus par le peuple. Il souligne également qu’ils avaient déjà répondu aux convocations de l’unité de lutte contre la corruption (ULCC) et qu’ils doivent continuer à collaborer avec les institutions.
Concernant la possibilité pour les avocats des conseillers présidents de demander la récusation du juge, M. Georges qualifie cette démarche de dilatoire. Il estime que le juge agit dans son bon droit et évoque la possibilité d’émettre un mandat d’arrêt si les conseillers présidents ne se présentent pas aux audiences de comparution. Selon lui, les conseillers présidents ne peuvent pas bénéficier des prérogatives constitutionnelles puisqu’ils ne sont pas de véritables présidents et se sont attribués des privilèges.
LLM / radio Métropole Haïti
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