
Plus d’une centaine de cas de choléra ont été recensés par Médecins Sans Frontières (MSF) dans le plus grand bidonville de la capitale. Depuis la mi-février, plus de 148 patients ont été pris en charge, rapporte l’ONG. Cette recrudescence du Vibrio cholerae semble atteindre d’autres régions, puisque des cas ont été rapportés dans la localité de Fonds-Baptiste, à l’Arcahaie.
Les autorités sanitaires haïtiennes ont déjà adopté des dispositions afin de faire face à cette flambée de choléra dans l’Ouest, assure le directeur général du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Le docteur Jean Gabriel Timothée atteste que le système d’alerte fait mention d’une recrudescence dans le département de l’Ouest, principalement.
Il juge qu’il n’y a pas de raison de paniquer, puisque les autorités sanitaires ne sont pas dépassées par la situation. Mieux encore, le ministère dispose d’un laboratoire capable de réaliser rapidement des tests sur ces cas suspects.
L’expérience dans la lutte contre l’épidémie de choléra aidera à faire face à cette flambée.
Les autorités sanitaires haïtiennes étaient parvenues à éradiquer le choléra en 2021. Au cours des trois dernières années, il y a eu zéro cas, rappelle-t-il.
Respect des règles d’hygiène
Pour combattre l’épidémie, en plus de la détermination des membres du système sanitaire, il faudra l’implication de la population. Le docteur Timothée croit que la recrudescence du choléra est liée aux récentes inondations et à la contamination des eaux par des excréta.
Il annonce une collaboration avec la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) en vue de la distribution d’eau potable dans certaines régions et dans les sites de déplacés.
Dans le même temps, les citoyens doivent appliquer les principes d’hygiène, notamment le lavage des mains et des fruits et légumes.
Le médecin épidémiologiste fait remarquer que la prévention est la clé pour faire reculer l’épidémie de choléra. Les agents de santé, impliqués dans le système d’alerte, sont chargés de réaliser des campagnes de sensibilisation.
Des cas isolés de choléra ont été rapportés dans d’autres régions. Toutefois, la région métropolitaine de Port-au-Prince, avec ses 110 sites de déplacés, reste la principale préoccupation des autorités sanitaires.
Le docteur Timothée note que la collecte des détritus, facteur de propagation du choléra, est indispensable dans la lutte contre l’épidémie.
LLM / Radio Métropole Haïti
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