L’administration Biden cherche à prolonger d’un an la mission de sécurité actuellement menée par le Kenya en Haïti, tout en demandant au Conseil de sécurité des Nations Unies de commencer à planifier la transition de cette opération sous-financée et mal équipée vers une force officielle de maintien de la paix de l’ONU. C’est ce qu’a révélé le Miami Herald dans un article publié le lundi 9 septembre 2024.
Selon le journal floridien, cette requête figure dans un projet de résolution de quatre phrases, gardé confidentiel par les États membres de l’ONU. Deux sources proches du dossier ont partagé cette information avec le Miami Herald. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit débattre du sort de cette mission, majoritairement financée par les États-Unis et appuyée par l’ONU, le 30 septembre prochain, avant l’expiration de son mandat d’un an, le 2 octobre.
Déployée à la fin du mois de juin, la mission, dirigée par le Kenya, compte environ 400 agents de police et s’appuie sur une base construite par des entrepreneurs militaires. Les États-Unis ont attribué environ 300 millions de dollars à cette opération, et le Commandement Sud-américain a fourni des équipements.
Le secrétaire d’État, Antony Blinken, qui a récemment visité Haïti et la République dominicaine, a rappelé que la mission n’a pas vocation à être “une entreprise indéfinie “. Il a souligné que son objectif principal est de restaurer l’ordre face aux gangs. Blinken a ajouté que l’année dernière, l’ensemble du Conseil de sécurité de l’ONU s’était montré solidaire en approuvant cette mission pour un an, avec les abstentions de la Chine et de la Russie.
“La mission doit être renouvelée, et c’est ce sur quoi nous travaillons actuellement “, a déclaré Blinken lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince jeudi dernier. “Nous voulons aussi nous assurer d’avoir quelque chose de durable, et nous explorerons toutes les options pour atteindre cet objectif, y compris une éventuelle opération de maintien de la paix”.
Par ailleurs, Godfrey Otunge, commandant de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), a révélé samedi 7 septembre 2024 que des troupes de la Jamaïque, des Bahamas et du Belize devraient arriver en Haïti avant la fin du mois de septembre.