
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a demandé aux autorités judiciaires de traiter en priorité les dossiers impliquant des individus visés par des sanctions internationales. Dans une correspondance en date du 28 Avril, adressée au Premier Ministre, le Président du Conseil, Fritz Alphonse Jean, a exigé des mesures urgentes pour activer les instances judiciaires compétentes, dans le respect des engagements internationaux d’Haïti en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et la protection des droits humains.
Le Conseil a précisé attendre un rapport détaillé sur la mise en œuvre de cette directive dans les meilleurs délais. Il considère que l’avancement de ces procédures est indispensable pour préserver la crédibilité des institutions nationales auprès des partenaires étrangers.
Plusieurs figures haïtiennes font l’objet de sanctions internationales. Michel Joseph Martelly, ancien président, a été sanctionné par le Canada en 2022 pour financement présumé de gangs armés, puis par les États-Unis en 2024 pour son implication dans le trafic de stupéfiants et son soutien aux groupes criminels. Les anciens Premiers ministres Laurent Lamothe et Jean-Henry Céant ont également été sanctionnés par le Canada pour leur appui présumé aux gangs. Les anciens sénateurs Youri Latortue et Joseph Lambert sont visés pour des motifs similaires. Rony Célestin, ex-sénateur, ainsi que Charles Saint-Rémy, homme d’affaires proche de Michel Martelly, figurent aussi sur la liste des personnalités sanctionnées pour leur implication présumée dans le financement des activités criminelles.
Marvens Pierre
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