Malgré la suspension temporaire de 13,3 millions de dollars par l’administration américaine, la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti poursuit ses opérations sans encombre. Selon Korir Sing’Oei, secrétaire principal du ministère kenyan des Affaires étrangères, le fonds fiduciaire de la mission dispose de 85 millions de dollars, un montant jugé suffisant pour assurer son fonctionnement jusqu’à la fin de l’année 2025.
Par ailleurs, la MMAS bénéficie d’une exemption du Département d’État américain depuis fin janvier, garantissant ainsi la continuité de son financement. Nairobi continue néanmoins de plaider pour une transformation de la mission en une force onusienne conventionnelle dès 2025, un objectif prioritaire pour le Kenya, principal contributeur (pourvoyeur de troupes) de la mission.
Dans ce contexte, de nouveaux renforts sont attendus cette semaine en Haïti. Un quatrième contingent de policiers kényans arrivera ce jeudi 6 février, tandis que des hélicoptères spécialisés dans les évacuations médicales (CASEVAC et MEDEVAC) en provenance du Salvador seront livrés d’ici le week-end.
Godfrey Otunge, chef de la MMAS, a profité de cette occasion pour réfuter les rumeurs selon lesquelles Washington aurait suspendu son soutien à la mission. « Il s’agit uniquement d’un gel temporaire du décaissement de 13 millions de dollars, soit moins de 3 % de l’aide totale en cours. La mission continue de bénéficier d’un financement stable », a-t-il précisé.
Alors que la situation sécuritaire en Haïti demeure préoccupante, certains citoyens avisés estiment que la présence des forces étrangères dans le pays peine à donner des résultats concrets. Les gangs continuent de multiplier leurs attaques sur la population civile sous le regard passif des dirigeants. Kenscoff est pratiquement l’une des dernières communes à avoir subi la terreur de la coalition de gangs « VIV ANSANM.
Marvens Pierre
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