
Sans tambour ni trompette, le Parquet de Port-au-Prince continue d’examiner plusieurs dossiers liés aux exactions des groupes criminels. Le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, M. Montclair Frantz, affirme qu’il entend traiter chaque dossier porté à la connaissance du Parquet par les divers moyens de saisine.
Le dossier des ex-parlementaires accusés d’implication dans l’assaut des gangs à Kenskoff, en février 2025, figure parmi les priorités du chef de la poursuite.
Après l’audition de l’ex-sénateur Nenel Cassy, le commissaire du gouvernement a enjoint l’ancien sénateur des Nippes de se mettre à la disposition du Parquet. Cela implique, entre autres, que l’ex-parlementaire devra obtenir l’autorisation du Parquet s’il souhaite quitter le pays.
Toutefois, le chef du Parquet précise qu’il n’a pas émis de mandat d’amener à l’encontre de l’ex-sénateur.
M. Nenel Cassy retrouve ainsi une certaine liberté, puisque l’avis de recherche émis contre lui par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) n’est plus en vigueur.
Sans l’affirmer explicitement, le chef du Parquet a laissé entendre qu’il n’avait pas émis de mandat d’amener, ce qui, légalement, constitue un préalable à la publication d’un avis de recherche.
Le commissaire Montclair rappelle que la police judiciaire, en tant que bras technique, enquête pour le Parquet.
Les deux instances du système judiciaire poursuivent leur collaboration dans l’enquête sur les assauts des bandits à Kenskoff.
Le chef du Parquet révèle que l’audition de M. Cassy a eu lieu à la suite d’une invitation du Parquet. Au préalable, ce dernier avait sollicité et obtenu une copie du rapport de la police judiciaire.
Le magistrat souligne que l’ex-sénateur n’a pas été blanchi par le Parquet, mais que l’enquête suit son cours.
« Il revient toujours à un tribunal de se prononcer sur un dossier », argue-t-il.
Interrogé sur la situation des autres personnes indexées dans cette affaire, le commissaire assure qu’il traitera chaque dossier au cas par cas et se garde d’indiquer une quelconque procédure aux concernés.
LLM / Radio Métropole Haïti
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