Environ trois mois après la nomination initiale des membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP), l’Exécutif haïtien a finalisé la structure en désignant deux nouvelles figures féminines. Magalie Georges représentera le secteur des Droits Humains, tandis qu’Yves Marie Édouard devient la voix du secteur des Femmes. Ces nominations visent à répondre à des tensions et contestations antérieures concernant les choix initiaux.
Magalie Georges remplace Me Gédéon Jean, dont la désignation avait été source de désaccords au sein de la société civile. Georges est reconnue pour son implication dans la défense des droits fondamentaux et son engagement pour des réformes transparentes au sein des institutions haïtiennes. Sa nomination semble apaiser certaines tensions, même si les défis pour le CEP restent nombreux.
Pour représenter le secteur des Femmes, Yves Marie Édouard a été choisie à l’issue d’un vote en ligne auquel ont participé plus de 500 organisations féminines. Cependant, cette désignation est loin de faire l’unanimité. Des organisations telles que « Fanm Angage » ont critiqué le manque de transparence et les supposées irrégularités dans le processus. Édouard, forte d’une longue expérience électorale et formatrice pour ONU-Femmes, est saluée pour ses compétences en gestion des processus électoraux et en prévention des violences de genre. Malgré cela, les divisions au sein du secteur féminin soulignent des fractures qu’il faudra surmonter pour garantir une représentation unifiée et légitime.
Le CEP, institution clé dans l’organisation des élections en Haïti, fait face à une mission fondamentale : restaurer la confiance publique dans le système électoral. L’ajout de Magalie Georges et d’Yves Marie Édouard pourrait renforcer sa crédibilité, à condition de répondre aux critiques de transparence et d’équité qui persistent. Ces nominations interviennent dans un climat de méfiance générale envers les institutions publiques et dans un contexte de crise politique profonde. Reste à savoir si ces changements suffiront à apaiser les tensions et à renforcer la confiance dans le processus électoral.
Marvens Pierre
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