Le spécialiste en sécurité publique, M. Reginald Delva, affirme que les autorités américaines ont renforcé les contrôles dans les ports de Floride. Les agents des Douanes effectuent désormais des inspections plus rigoureuses des conteneurs à destination d’Haïti, a déclaré le directeur d’Alerte Haïti.

Il précise que ces mesures ont contribué à réduire le trafic d’armes et de munitions à destination des gangs. Cependant, les trafiquants semblent avoir recours à d’autres voies. L’ancien officier des Forces armées d’Haïti indique que la frontière avec la République dominicaine est désormais le principal couloir utilisé par les criminels. Il a également observé une augmentation des armes en possession des gangs ces derniers mois.

Des chefs de gang ont exhibé de nouvelles armes à feu sur les réseaux sociaux, réitérant leur volonté de défier les forces de l’ordre et la mission multinationale. Malgré le renforcement des gangs, M. Delva souligne une baisse des cas de kidnapping, mais alerte sur le risque croissant de trafic d’êtres humains et d’organes.

L’ancien secrétaire d’État à la sécurité publique appelle les autorités à rester à l’écoute des experts pour garantir la bonne exécution des opérations visant à démanteler les gangs.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le gouvernement haïtien ne compte pas relâcher ses efforts concernant l’industrie touristique. Malgré la violence des gangs dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, il poursuit activement la promotion du tourisme.

Les régions du Nord et du Sud restent les principaux pôles d’attraction, comme l’a affirmé le ministre du Tourisme, M. James Monasar. De nombreux sites naturels, culturels et touristiques sont recensés dans ces deux régions, épargnées par la terreur des gangs. À cet égard, la reprise des croisières sur le site touristique de Labadie en est un exemple probant.

Le 8 octobre 2024, un premier bateau de croisière a accosté dans cette zone, située près du Cap-Haïtien. Le Nord dispose déjà d’un aéroport et d’un port internationaux. De plus, le gouvernement a alloué des ressources dans le budget pour transformer l’aéroport Antoine Simon en aéroport international et faire du port de Saint-Louis un hub de commerce international.

Pour l’instant, le ministre du Tourisme précise que la campagne de promotion vise avant tout les Haïtiens de la diaspora. Il encourage ses compatriotes à échapper à l’hiver et à retrouver leur famille dans les régions septentrionales et méridionales d’Haïti, qui restent sûres.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le Premier ministre Garry Conille, de retour en Haïti après une mission aux Émirats Arabes Unis et au Kenya, a présenté un bilan positif de ses rencontres avec le vice-président de la Fédération des Émirats, Mansour bin Zayed Al Nahyan, et le président kenyan, William Ruto. Il a souligné l’importance cruciale de cette visite pour la lutte contre les gangs armés, affirmant qu’il ne doit plus exister de « territoires perdus » dans le pays.

Conille a expliqué que Haïti a un besoin urgent de renforts en ressources humaines, en équipements, en matériel lourd, et en technologies avancées pour mieux répondre à la crise sécuritaire. Lors d’une conférence de presse tenue, ce mardi, au salon diplomatique de l’aéroport Toussaint Louverture, il a annoncé des partenariats avec les Émirats pour fournir du matériel de sécurité à la Police Nationale d’Haïti (PNH) et aux Forces Armées d’Haïti (FAD’H).

Il a également confirmé l’arrivée prochaine de 600 policiers kenyans pour renforcer les opérations sur le terrain, ainsi que des soutiens à venir en matière de sécurité alimentaire, d’énergie, de renseignement, et de protection des frontières.

Marvens Pierre

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L’ouverture du port international du Sud ne dépend pas uniquement de l’Autorité Portuaire Nationale (APN), a souligné le directeur général de cette institution. En tant que régulateur du secteur, l’APN doit veiller au respect des normes internationales concernant les installations portuaires.

M. Jocelyn Vilier, directeur général de l’APN, a précisé que son institution avait soumis un cahier des charges au port international du Sud. Des infrastructures et du matériel spécifiques doivent être disponibles pour assurer la conformité aux normes. Ces mesures visent à garantir le respect du code ISPS (Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires) en matière de sécurité.

En outre, d’autres organismes, tels que la Douane, l’immigration, la Police Nationale d’Haïti (PNH), ainsi que les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et de la Santé, doivent également jouer un rôle dans ce processus.

Un port peut être une arme à double tranchant, avertit M. Vilier, soulignant l’importance de la présence des institutions étatiques. C’est le seul moyen de prévenir que cette infrastructure ne soit utilisée à des fins de trafic de drogue et d’armes.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le gang de Village de Dieu a semé la panique au port de Port-au-Prince. Les bandits ont pris le contrôle des installations de la Cina et des Moulins d’Haïti, deux sites sous l’autorité de l’Autorité Portuaire Nationale (APN).

Se sentant en position de force, ces criminels ont lancé un assaut direct contre le port et plusieurs navires au début de septembre 2024. Des pirates ont détourné plusieurs navires dans la baie de Port-au-Prince.

Cependant, les forces de l’ordre et les unités de sécurité de l’APN ont mené une opération d’envergure pour reprendre un navire de cabotage détourné vers les Moulins d’Haïti. C’est l’équipage du navire de sécurité nommé Rambo qui a mené cette opération avec succès.

Les bandits contrôlent également le littoral de la région des Palmes. Des pirates ont récemment perpétré des exactions à Mariani et Gressier en passant par la mer.

Outre l’environnement immédiat du port, le directeur général de l’APN a affirmé que l’objectif est de reprendre le contrôle de toutes les installations, notamment la Cina et les Moulins d’Haïti.

Le port de Port-au-Prince s’étend sur la côte entre Léogâne et l’Arcahaie. Pendant plus d’un mois, les criminels ont réussi à paralyser le fonctionnement du port, qui reçoit plus de 90 % des importations du pays.

Le directeur a précisé que les autorités sont déterminées à fournir les efforts nécessaires pour que le pays puisse continuer à s’approvisionner en médicaments et en marchandises.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le système de sécurité du port international de Port-au-Prince a été renforcé. Les nouvelles mesures incluent la gestion des navires à partir de 25 000 tonnes. « Ce n’est plus au mouillage comme par le passé », a précisé le directeur général de l’Autorité Portuaire Nationale (APN), M. Jocelyn Vilier.

Deux navires sont déjà en service, et les autorités haïtiennes ont lancé le processus d’acquisition d’un troisième. Des soldats des Forces Armées d’Haïti (FADH) et des policiers de la Police Nationale d’Haïti (PNH) seront présents à bord de ces bateaux pour assurer la sécurité des navires entrant et sortant du port.

Le directeur général de l’APN s’est félicité de l’engagement de la Primature ainsi que des hauts états-majors de l’armée et de la police. Une base des FADH est installée au port, et les policiers des gardes-côtes sont en première ligne du dispositif de sécurité. Ce dispositif a été renforcé dans tous ses aspects, a affirmé M. Vilier, en garantissant le respect des codes et conventions internationales.

Il a également assuré que les divers services portuaires seront bientôt pleinement opérationnels. En attendant, M. Vilier a expliqué que le port n’avait jamais été officiellement fermé. Les activités à Varreux, Lafiteau, et aux terminaux de Thor et Abraham, qui sont sous la responsabilité du port, ont continué.

Il s’agit en fait de la reprise du fonctionnement du Centre de Pilotage et de Sécurité (CPS), la principale plateforme logistique du port. Le dispositif sécuritaire couvre également le cabotage. La fermeture partielle du port avait entraîné d’énormes pertes pour l’économie haïtienne.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Dimanche 13 octobre 2024, après la prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre de Rome, le Pape François a manifesté son soutien à la population haïtienne, en proie à la violence des groupes armés. Le Saint-Père a invité la communauté internationale à intensifier ses efforts pour promouvoir la paix et la réconciliation dans le pays.

« Je suis avec inquiétude la situation tragique en Haïti, où les violences forcent de nombreuses personnes à fuir leur foyer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays », a déclaré le Pape devant des milliers de fidèles réunis pour l’événement. Il a mis en garde contre l’oubli des souffrances du peuple haïtien, rappelant l’importance de rester solidaires avec eux.

Le Pape François a également lancé un appel à la prière, demandant aux fidèles de prier pour que la violence cesse. Il a souligné la nécessité de l’engagement continu de la communauté internationale pour rétablir la paix en Haïti, tout en défendant les droits et la dignité de chaque citoyen.

Marvens Pierre

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Le Barreau de Port-au-Prince et la Chambre de conciliation et d’arbitrage d’Haïti (CCAH) ont signé, vendredi, un protocole d’accord majeur destiné à promouvoir la formation continue des avocats et à renforcer les capacités de l’école du barreau. Cet accord marque un pas significatif vers l’amélioration de la qualité de la pratique juridique en Haïti.

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Patrick Pierre Louis, a salué cette initiative, la qualifiant d’« avancée importante » pour la profession. Il a souligné que ce partenariat stratégique vise à outiller les avocats avec des compétences actualisées, essentielles pour garantir une meilleure prestation des services juridiques aux justiciables haïtiens. Il a également mis en lumière l’importance de l’arbitrage dans le traitement de certains litiges, précisant que ce mécanisme alternatif de résolution des conflits est de plus en plus sollicité, particulièrement dans les affaires commerciales et civiles.

Lors de son discours, Me Pierre Louis a évoqué la possibilité de soumettre un projet de loi visant à encadrer et formaliser davantage la pratique de l’arbitrage en Haïti. Toutefois, il a rappelé que l’absence d’un parlement en fonctionnement complique l’adoption de nouvelles législations. « La mise en place d’un parlement est indispensable pour faire avancer ce type de proposition et moderniser notre cadre juridique », a-t-il insisté.

La signature de cet accord entre le Barreau de Port-au-Prince et la CCAH témoigne d’une volonté commune de moderniser le système judiciaire haïtien, en renforçant les mécanismes de conciliation et d’arbitrage comme des solutions efficaces et rapides aux conflits, tout en favorisant le développement professionnel des avocats. Ce partenariat pourrait également encourager une réforme plus large du secteur juridique en Haïti, dans un contexte où la confiance envers le système judiciaire reste un défi majeur.

Marvens Pierre

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Le président kényan, William Ruto, a annoncé vendredi l’envoi imminent de 600 policiers supplémentaires en Haïti dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité. Cette décision reflète l’engagement continu du Kenya à soutenir la stabilisation du pays caribéen, en proie à de graves troubles sécuritaires.

Cette annonce intervient à la suite de la visite officielle du Premier ministre haïtien, Garry Conille, à Nairobi, où les deux dirigeants ont abordé la coopération bilatérale en matière de sécurité et de développement. Au cours d’une conférence de presse conjointe, Garry Conille a souligné l’importance de cet appui pour restaurer la sécurité dans les principales zones touchées par l’insécurité et préparer le terrain pour la tenue d’élections générales, indispensables au processus de transition politique en Haïti.

Le président Ruto a, pour sa part, réaffirmé l’engagement de son gouvernement à soutenir la stratégie de sécurité d’Haïti, notamment par la fourniture d’équipements spécialisés et la mise en place d’une couverture aérienne pour appuyer les opérations sur le terrain. Il a également insisté sur l’importance de l’envoi de ce contingent kényan en un seul groupe, afin d’accélérer le déploiement et d’optimiser l’efficacité des forces sur place.

Ce renfort kényan devrait arriver en novembre, s’ajoutant aux 400 policiers déjà mobilisés, et doit aider à rétablir la sécurité dans le pays où l’insécurité aux côtés de la PNH qui combat les gangs armés. Malgré la présence des policiers kenyans sur le terrain, la situation sécuritaire demeure précaire dans plusieurs communes du pays ou les bandits continuent à perpétrer des massacres notamment dans l’Artibonite.

Marvens Pierre

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