Home Blog Page 28

Harris bouscule Trump lors d’un âpre débat

0

Kamala Harris a plusieurs fois poussé Donald Trump dans ses retranchements mardi lors d’un débat télévisé très âpre, dont l’impact sur une Amérique profondément divisée reste toutefois à déterminer.

Est-ce dû à la performance de la démocrate? La superstar de la pop Taylor Swift, dont la prise de position était très attendue, a fait savoir à l’issue du duel qu’elle voterait Kamala Harris en novembre.

Donald Trump a jugé, sur sa plateforme Truth Social, qu’il avait livré « son meilleur débat », tandis que ses partisans ont remis en cause l’impartialité des deux journalistes de la chaîne ABC animant les échanges.

Kamala Harris, allant à la rencontre de ses soutiens dans la soirée, a averti: « nous avons beaucoup de travail »« Tu as gagné le débat. Mais nous n’avons encore rien gagné d’autre », a lancé son conjoint Doug Emhoff.

Lors de l’arrivée sur la scène de la confrontation, à Philadelphie (est), la vice-présidente est allée à la rencontre de l’ex-président qui n’a eu d’autre choix que de serrer la main qu’elle lui tendait.

« Tissu de mensonges »

Voilà donné d’emblée le ton de ce duel de 90 minutes, lors duquel la démocrate de 59 ans a attaqué sans relâche le républicain de 78 ans, qu’elle n’avait jamais rencontré en personne.

Harris bouscule Trump lors d'un âpre débat

SAUL LOEB / AFP

« Trump était très mauvais et Harris a largement gagné » a asséné le politologue Larry Sabato.

« Cela ne va peut-être pas faire bouger beaucoup les sondages », a rappelé Julian Zelizer, professeur à l’université Princeton. « Mais elle l’a poussé vers le genre de discours illustrant le chaos qu’il a apporté sur la scène politique ».

Dans un moment particulièrement virulent, Kamala Harris, qui se sait en position de force sur le sujet, a reproché à son adversaire de propager un « tissu de mensonges » sur l’avortement et « d’insulter » les Américaines.

L’ex-président a pour sa part puisé dans la rhétorique sombre, parfois décousue et souvent truffée de contre-vérités de ses meetings.

Harris bouscule Trump lors d'un âpre débat

La vice-présidente américaine et candidate démocrate Kamala Harris lors d’un débat avec son adversaire Donald Trump, à Philadelphie, le 10 septembre 2024 / SAUL LOEB / AFP

Il a accusé la vice-présidente d’avoir « copié » le programme économique du président Joe Biden et de laisser « des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d’aliénés » de l’étranger – deux thématiques sur lesquelles les électeurs lui font davantage confiance, selon les sondages.

« Vous ne vous présentez pas contre Joe Biden mais contre moi », a fini par lui lancer la démocrate, entrée en campagne après le retrait fracassant du président en juillet.

« Viré »

Face au républicain qui l’accuse de tous les ratés de l’impopulaire président démocrate, Kamala Harris voulait mardi s’affranchir de l’encombrante tutelle de Joe Biden. Et prendre de l’épaisseur aux yeux des électeurs, dont beaucoup cherchent encore à cerner sa personnalité et ses idées.

Si Donald Trump n’est jamais complètement sorti de ses gonds, Kamala Harris a plusieurs fois piqué sa susceptibilité.

Harris bouscule Trump lors d'un âpre débat

L’ex-président des Etats-Unis et candidat républicain à l’élection présidentielle américaine Donald Trump lors du débat télévisé avec la candidate démocrate et vice-présidente de Etats-Unis Kamala Harris, le 10 septembre 2024 à Philadelphie (Pennsylvanie) / SAUL LOEB / AFP

Ainsi en assurant que le public quittait les meetings de son rival « par ennui », un sujet éminemment sensible pour l’ex-vedette de télévision. Ou en lui rappelant qu’il avait été « viré » par les électeurs, quand Donald Trump a une nouvelle fois refusé de reconnaître qu’il avait perdu en 2020.

Sur scène, le républicain, au ton de plus en plus agressif au fil du débat, est apparu le visage fermé, le regard braqué vers la caméra sans jamais regarder son adversaire.

Kamala Harris, dans une posture plus détendue, a fréquemment tourné la tête vers son rival et arboré une mine parfois dubitative, parfois franchement moqueuse.

Politique étrangère

Au cours du débat, Donald Trump a repris l’accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent « des chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio (nord-est).

Il s’est fait reprendre par les deux journalistes d’ABC, qui ont corrigé certaines déclarations du républicain, ce que n’avaient pas fait leurs confrères de CNN en juin lors du débat entre Donald Trump et Joe Biden, lequel avait tourné au désastre pour le démocrate.

Harris bouscule Trump lors d'un âpre débat

Les sondages entre Kamala Harris et Donald Trump / Valentin RAKOVSKY, Sabrina BLANCHARD, Cléa PECULIER / AFP

Les échanges ont été tendus sur la politique étrangère, ainsi quand la vice-présidente a assuré que le président russe Vladimir Poutine ne « ferait qu’une bouchée » de Donald Trump, qu’elle a décrit comme un dirigeant que les « dictateurs » sauraient « manipuler ».

« Si elle devient présidente, je crois qu’Israël n’existera plus d’ici deux ans », a pour sa part accusé l’ancien président.

En quittant la scène, Donald Trump et Kamala Harris ne se sont, cette fois, pas serré la main.

Mercredi, tous deux commémoreront les attaques du 11 septembre 2001. Puis ils repartiront en campagne dans des Etats pivots: Caroline du Nord et Pennsylvanie pour elle, Arizona et Nevada pour lui.

Cinq choses à retenir du débat Harris-Trump

0

L’échéance était très attendue et a tenu ses promesses sans forcément changer la donne: la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump se sont durement affrontés mardi soir lors d’un débat télévisé aux forts enjeux, à deux mois de l’élection présidentielle du 5 novembre.

Voici les cinq choses à retenir de ce premier – et peut-être dernier – débat télévisé entre les deux candidats à la Maison Blanche, qui s’est déroulé à Philadelphie, dans l’Etat clé de la Pennsylvanie.

« Je parle! »

« C’est à moi de parler si vous le voulez bien », a lancé Donald Trump à sa rivale démocrate. Le débat de 90 minutes sur la chaîne ABC s’est pourtant déroulé selon des règles strictes, les micros des candidats étant coupés une fois leur temps de parole expiré. Cela n’a pas empêché aussi bien Kamala Harris que Donald Trump de s’interrompre à plusieurs reprises.

Dans un décor bleuté, sous la bannière du préambule de la Constitution américaine « Nous, le peuple », M. Trump est apparu l’air grave, le visage fermé et le regard braqué vers la caméra sans jamais regarder son adversaire.

En contraste, Mme Harris a fréquemment tourné la tête vers lui, avec une mine dubitative voire parfois moqueuse, le poussant plusieurs fois dans ses retranchements.

« Trump est parfois apparu en roue libre, encore plus que d’habitude », a dit à l’AFP le politologue Larry Sabato.

Clash sur l’avortement

Kamala Harris est partie à l’attaque contre l’ancien président républicain, lequel a nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême qui a aboli la garantie fédérale à l’interruption volontaire de grossesse en 2022.

« J’avais prévenu que nous allions entendre un tissu de mensonges », a-t-elle taclé, alors que Donald Trump venait de dire que les démocrates permettaient que des bébés soient exécutés après la naissance.

« Nulle part en Amérique, une femme ne va aller au terme de sa grossesse pour demander un avortement. Ça n’arrive jamais. C’est insultant pour les femmes d’Amérique », a-t-elle poursuivi, énumérant les situations de détresse dans lesquelles ont pu se retrouver des femmes vivant dans des Etats ayant sévèrement restreint le droit à l’avortement.

Donald Trump souffle le chaud et le froid ces derniers temps sur cette question éminemment sensible, l’opinion publique américaine étant majoritairement favorable au droit à l’IVG. En renvoyant le sujet aux Etats, « j’ai rendu un énorme service » aux Etats-Unis, a-t-il assuré.

Omnivore

« A Springfield, ils mangent des chiens, les gens qui viennent (des migrants, ndlr), ils mangent des chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants », a dit l’ancien président, reprenant l’accusation mensongère qui se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux à propos de migrants dans cette ville de l’Ohio (nord-est).

Sous le regard effaré de sa rivale et du modérateur, le journaliste David Muir, qui a répété à plusieurs reprises qu’aucune preuve n’est venue étayer cette information.

Des ténors républicains – jusqu’au colistier de Donald Trump -, ainsi que le milliardaire Elon Musk, colportent depuis quelques jours cette thèse, démentie par les autorités.

Qu’une « bouchée »

Comme de coutume dans le cadre de ces débats présidentiels, la politique étrangère n’a guère dominé la conversation. Mais en quelques phrases assassines, les deux candidats ont mis en avant des visions du monde radicalement opposées.

Le président russe Vladimir Poutine « ne ferait qu’une bouchée » de Donald Trump et serait d’ores et déjà installé à Kiev si le candidat républicain était à la Maison Blanche, a accusé Kamala Harris en soulignant, par ailleurs, que le républicain était « la risée » des dirigeants internationaux.

Donald Trump n’a pas été en reste, accusant Kamala Harris de « détester Israël ».

« Si elle devient présidente, je crois qu’Israël n’existera plus d’ici deux ans », a ajouté l’ancien président.

Biden vengé?

Certains redoutaient que Kamala Harris ne s’enferre dans un discours parfois un peu brouillon, bousculée par les attaques impétueuses de Donald Trump, mais la démocrate, visiblement bien préparée, a réussi à exposer clairement ses arguments et mis son adversaire sur la défensive, selon des analystes.

« Trump a été mauvais et Harris a incontestablement gagné », juge ainsi Larry Sabato. « Elle a vengé la défaite de (Joe) Biden lors du premier débat » en juin, qui lui a valu de jeter l’éponge.

« Précision et programme (pour Harris) contre chaos, colère et désinformation (pour Trump) », résume de son côté l’expert politique Julian Zelizer.

« Elle a gardé son calme et sa concentration, montrant clairement comment elle serait en tant que présidente », ajoute-t-il.

L’économie, sujet de confrontation entre Harris et Trump

0

Les deux candidats à l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris et Donald Trump, se sont rendu coup pour coup mardi sur les sujets économiques durant leur débat, s’accusant mutuellement soit d’avoir « vendu » le pays soit d’avoir détruit l’économie.

« Il a vendu des semiconducteurs américains à la Chine pour les aider à améliorer et moderniser leur armée », a accusé la vice-présidente démocrate. « Il nous a grosso modo vendu alors qu’une politique vis-à-vis de la Chine devrait s’assurer que les Etats-Unis remporteront la compétition du XXIe siècle ».

Pouvoir d’achat, inflation ou position de la démocrate sur le gaz et le pétrole de schiste, les sujets d’affrontement n’ont pas manqué.

Faisant référence à la hausse des droits de douane mise en place durant son mandat par M. Trump, Mme Harris a estimé qu’il avait « lancé des guerres économiques », tant avec la Chine que l’Union européenne.

Quant à la proposition du républicain d’imposer 10% à 20% de droits de douane sur l’ensemble des importations, la démocrate y a vu un « impôt sur la consommation », qui pèsera au final sur le consommateur américain.

L’ancien président a cependant répliqué en soulignant que le président démocrate sortant, Joe Biden, avait conservé les droits de douane qu’il avait mis en place sur un certain nombre de produits chinois.

Il a surtout attaqué Kamala Harris sur la question du gaz et du pétrole de schiste, un sujet sensible en Pennsylvanie, un Etat-clé où le débat avait lieu, assurant qu’« elle n’autorisera plus jamais » la fracturation hydraulique dans cet Etat.

« Si elle remporte l’élection, la fracturation en Pennsylvanie disparaîtra dès le premier jour », a-t-il insisté, en référence à une remarque de Mme Harris qui assurait en 2019 qu’elle interdirait la pratique.

La candidate démocrate a rappelé mardi qu’elle avait assuré dès 2020 qu’elle ne l’interdirait pas, et qu’elle n’avais pas poussé en ce sens en tant que vice-présidente.

Donald Trump a également accusé le gouvernement actuel d’avoir détruit l’économie américaine, prenant pour exemple la forte inflation observée, en particulier en 2022 et 2023.

L’économie est considérée comme le principal sujet par les électeurs, selon une enquête réalisée début septembre par Siena pour le New York Times.

Dans la foulée de la pandémie de Covid-19, l’inflation est montée jusqu’à un rythme annuel de 9,5%, le plus élevé depuis le début des années 80 aux Etats-Unis, avec une hausse encore plus marquée pour un certain nombre de produits de consommation.

Mais « tout ce que nous avons fait est réparer le désordre laissé par Donald Trump », a assuré Mme Harris, rappelant notamment « le pire taux de chômage depuis la Grande Dépression ».

Didier Roustan, conteur d’histoires de foot un demi-siècle durant

0

Sous le chapeau du reporter-commentateur-chroniqueur Didier Roustan, décédé brutalement mercredi à 66 ans, et derrière ses fringues en couleurs, chemises bariolées ou maillots de foot, palpitait près d’un demi-siècle d’histoires du ballon rond.

« Didier Roustan, figure de la chaîne L’Equipe depuis 1999, est décédé brutalement dans la nuit de mardi à mercredi après plusieurs semaines de lutte contre la maladie. Il était absent de l’antenne depuis fin juin », a annoncé le quotidien L’Equipe sur son site internet mardi.

« Passionné, imprévisible et généreux », selon Carine Galli qui travaillait avec lui sur La chaîne L’Equipe, le journaliste revisitait à sa façon décousue dans « Puzzle » (Marabout), le titre de son autobiographie publiée il y a un an presque jour pour jour, une carrière guidée par l’enthousiasme, resté intact jusqu’à son dernier souffle.

“+Didoune+ incarne une autre manière d’envisager le sport, en s’intéressant surtout aux passions qu’il déclenche », décrivait pour l’AFP en décembre dernier, Olivier Ménard, maître de cérémonie du talk show « L’Equipe du soir ».

« Il a des partis pris, ce n’est pas la statue du commandeur qui ne dit plus rien », poursuivait celui qui a bombardé Roustan « Président à vie » de son émission. « J’ai un côté dictateur, et anarchiste à la fois », en souriait l’ancien présentateur de Stade 2 (1992-1995).

« Très poétique »

Du commentaire des matches des Bleus, le Graal de son métier, aux audiences plus modestes de la TNT, sa carrière a connu des hauts et des bas, mais cela ne l’a jamais dérangé: « Je ne suis pas touché par le vedettariat, j’ai rapidement pris conscience que les gens ne te connaissent pas mais te voient à travers la télé, les louanges ne s’adressent pas à toi en tant que tel ».

Didier Roustan a été exposé très tôt. Le Cannois avait 18 ans quand il a débarqué comme stagiaire à la rédaction des sports de TF1, en 1976. « Téléfoot aura été ma chance », disait-il de l’émission culte lancée mi-septembre 1977, où son ton original se démarquait des plus anciens.

A 21 ans, une rare précocité, il a commenté dès 1979 un Suède-France (1-3) au côté de Pierre Cangioni.

Didier Roustan, conteur d'histoires de foot un demi-siècle durant

Didier Roustan (gauche) et Eric Cantona, commentateurs pour France 2 lors de la Coupe du Monde de football aux Etats-Unis, le 24 juin 1994 à Stanford / MIKE FIALA / AFP

Il a raconté dans son « Puzzle » tous ces moments, et d’autres, comme cette rencontre organisée entre Diego Maradona et Eric Cantona. Roustan a d’ailleurs formé un percutant duo de commentateurs avec « Eric the King » lors du Mondial-1994.

Il est aussi passé par Canal Plus, où « il avait une patte très originale », s’est souvenu Ménard. « C’est un très grand reporter, très poétique, avec un sens particulier de la narration, il fait des parenthèses, chante une chanson… »

Roustan a interviewé ses autres idoles Johan Cruyff et Pelé, ce dernier avec une panthère en studio, et s’est aussi abimé la santé dans la création d’un syndicat mondial des joueurs, l’AIFP de 1995 à 1999. Il en a fait une dépression en 2002: « J’étais un légume ».

« Conteur africain »

Mais rien n’a entamé sa passion. « Didier a une façon unique de raconter les histoires, il part dans tous les sens, ça peut durer deux heures et on se prend des fous rires », s’amusait Galli.

« Je me vois comme une sorte de conteur africain, moi qui suis né à Brazzaville », abondait le journaliste.

Dans son livre, le griot Roustan passe d’une anecdote sur Michel Hidalgo siphonnant de l’essence au Mexique lors du Mondial-1986 à un aphorisme sur son regret du football d’avant, où il y avait « moins d’attaques mais plus d’occasions ».

« En schématisant à l’extrême, nous sommes passés d’un jeu d’échec à un jeu de dames, d’un film érotique à un film porno », écrit celui qui était resté à la page avec son podcast « Roustan Foot ».

Le youtubeur Wiloo, qui compte plus d’un demi-million d’abonnés sur sa chaîne, était « admiratif de sa passion intacte. Didier Roustan est un modèle d’inspiration, il reste très actif sur les réseaux sociaux, diffuse des podcasts… »

« C’est bien d’influencer les jeunes », estimait le Capitaine Fracasse du foot, qui ne se sentait pas un dinosaure, même si, selon Galli, il a « vécu un foot qu’on ne connaîtra jamais » plus, où les joueurs étaient bien plus accessibles.

« J’allais dans le vestiaire de la Juve de Platini, des fois on dormait chez les joueurs », rembobinait-il, tout en se défendant d’être nostalgique.

« J’ai plutôt un côté saudade », précisait Roustan: « La saudade c’est être séparé de l’être aimé, mais avec aussi un espoir, un côté rêveur et optimiste… »

Le CONATEL ferme des stations de radio illégales pour interférences

0

Plusieurs stations de radio FM, situées dans le Nord et le Centre, qui causaient des interférences sur la tour de contrôle de l’aéroport du Cap-Haïtien, ont été fermées par le Conseil national des télécommunications (CONATEL) a appris Loop Haiti.

Cette intervention est survenue après que l’OFNAC ait rapporté au Conseil une série d’interférences radioélectriques sur les liaisons aéronautiques.

Après les analyses de l’équipe dépêchée sur place, l’instance étatique  a découvert que cinq stations (deux au Cap-Haitien, deux à Hinche et une autre à Mirebalais) opéraient illégalement sur le territoire. « La CONATEL a ainsi procédé à la fermeture de ces stations et à la saisie de leurs équipements », indique un communiqué.

Les radios Emergency, Soleil Leve, Quotidien (département du centre), Vol de l’Île et Multivers (Département du nord) ont été forcées de cesser toute opération.

Par ailleurs, au cours des analyses, les techniciens ont également détectés des interférences venues de plus vingtaine d’autres stations, toujours dans les départements du nord et du centre. Ces radios qui sont pour leur part légalement autorisées, ont été sommées par la CONATEL de corriger leur paramètre de transmission.

 

 

L’OPS appelle à changer le discours stigmatisant sur le suicide

0

À l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, ce mardi 10 septembre 2024, l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) appelle à un changement de discours sur ce sujet sensible. Le Dr Jarbas Barbosa, Directeur de l’OPS, insiste sur la nécessité de promouvoir une culture de soutien et de compréhension pour combattre la stigmatisation liée au suicide.

D’après l’OPS, environ 100 000 personnes se suicident chaque année dans les Amériques, et de nombreuses autres sont confrontées à des pensées et des comportements suicidaires. Face à cette situation, l’organisation a choisi pour la période 2024-2026 le thème “Changer le discours”.

Ce thème, selon ladite organisation, vise à encourager des échanges ouverts sur le suicide et les comportements suicidaires, impliquant les individus, les communautés, les organisations et les gouvernements.

Le Dr Barbosa a souligné que l’un des principaux obstacles à la prévention du suicide est la stigmatisation qui y est associée et qui peut dissuader les gens de rechercher les soins nécessaires. Le suicide est souvent interprété à tort comme un acte de faiblesse, d’égoïsme, voire comme un crime

“Il est urgent de remplacer ce discours néfaste par un autre qui favorise la compréhension, la guérison et le rétablissement de tous ceux qui ont été touchés et de ceux qui ont perdu des êtres chers “, a-t-il déclaré.

Selon les données de l’OPS, le taux de suicide dans la région a augmenté de 17 % entre 2000 et 2019. Le Dr Barbosa a rappelé que “les conséquences d’un seul suicide sont dévastatrices et durables, affectant non seulement les individus mais aussi les communautés et la société dans son ensemble. Cependant, nous pouvons prendre des mesures pour prévenir le suicide”.

Parmi les stratégies proposées par l’OPS figurent la réduction de  l’accès aux moyens utilisés pour se suicider, de s’attaquer aux facteurs contextuels qui affectent différemment les hommes et les femmes, de développer les compétences socio-émotionnelles des adolescents et de promouvoir la détection précoce et le traitement en temps utile.

L’OPS a également souligné l’importance de la responsabilité des médias pour éviter l’imitation des comportements suicidaires.

La Journée mondiale de la prévention du suicide, lancée en 2003 par l’Association internationale pour la prévention du suicide, vise à sensibiliser le public sur ce phénomène et à rappeler que des mesures préventives sont possibles.

La Jamaïque va déployer 20 soldats et 4 officiers de police en Haïti

0

Le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness a annoncé mardi que son pays enverrait deux douzaines de soldats et d’officiers de police en Haïti cette semaine pour renforcer une mission soutenue par l’ONU et dirigée par le Kenya pour lutter contre les gangs violents. 

Les 20 soldats et les quatre officiers de police devraient arriver jeudi et rejoindront les quelque 400 policiers kenyans qui sont arrivés au début de l’année et qui travaillent aux côtés de la police et de l’armée haïtiennes, a déclaré le vice-amiral Antonette Wemyss-Gorman, chef d’état-major de la défense de l’armée jamaïcaine. 

Les Jamaïcains seront chargés d’assurer le commandement, la planification et le soutien logistique, a déclaré M. Holness lors d’une conférence de presse. 

La Jamaïque s’est engagée à fournir un total de 170 soldats et 30 policiers, mais M. Holness a déclaré qu’il n’était pas possible de les déployer tous en même temps. 

« Ce n’est pas pratique », a-t-il déclaré, ajoutant que des installations pour accueillir les nouveaux arrivants et une structure de commandement devaient être mises en place avant que l’ensemble des effectifs promis ne soit déployé. « Nous voulons que l’opération soit couronnée de succès. 

Le nombre initial de policiers et de soldats annoncé par M. Holness en a surpris plus d’un et intervient à un moment où le gouvernement américain a averti que la mission dirigée par le Kenya manquait d’argent et de personnel, alors qu’il envisage une mission de maintien de la paix de l’ONU comme un moyen d’obtenir davantage de ressources. 

Ces derniers jours, l’ONU et l’Équateur ont fait circuler un projet de résolution obtenu par l’Associated Press, demandant à l’ONU de commencer à planifier une opération de maintien de la paix pour remplacer la mission actuelle. Une telle proposition devrait être décidée par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui, selon les experts, ne l’approuverait pas. 

Lundi, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré qu’il était « très étrange » qu’il n’y ait apparemment pas d’argent disponible pour soutenir la mission dirigée par le Kenya. 

« Je pense que les pays devraient assumer leurs responsabilités et fournir les fonds nécessaires », a-t-il déclaré. 

M. Holness n’a pas commenté la possibilité d’une mission de maintien de la paix de l’ONU, mais il a déclaré que la mission actuelle « peut être un processus long et prolongé ». 

Il a ajouté que la mission n’était pas la seule ni la dernière solution aux problèmes d’Haïti, où les gangs contrôlent 80 % de la capitale, Port-au-Prince. 

La violence s’est étendue à d’autres régions du pays, et plus de 3 200 personnes ont été tuées entre janvier et mai, selon les Nations unies. 

« Haïti est l’exemple de ce qui peut arriver si les États et les gouvernements ne prennent pas le problème au sérieux et ne mettent pas en place les mesures et les ressources nécessaires pour le maîtriser », a déclaré M. Holness. 

Les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade, le Bénin et le Tchad se sont également engagés à envoyer des policiers et des soldats, sans que l’on sache exactement quand ils le feraient. 

Samedi, le ministre des affaires étrangères des Bahamas, Fred Mitchell, a déclaré à la presse que si le gouvernement n’avait pas renoncé à son engagement, il ne savait pas exactement quand il déploierait des troupes en Haïti, étant donné que la dynamique de la mission avait changé. 

« L’une des choses que les Bahamas doivent prendre en compte est la nouvelle position des États-Unis », a-t-il déclaré. 

La mission devrait coûter environ 600 millions de dollars par an, bien que les Nations unies n’aient reçu que 68 millions de dollars sur les 85 millions promis jusqu’à présent. Les États-Unis et le Canada ont fourni la majorité des fonds pour l’instant. 

Météo: renforcement des pluies orageuses sur Haïti

0

Des averses orageuses vont se renforcer sur plusieurs départements d’Haïti en raison de la présence d’une onde tropicale localisée à l’est de Cuba et d’un thalweg qui caractérisent les conditions météorologiques des grandes Antilles.

Ces phénomènes rendent plus humide et instable la masse d’air sur le centre des grandes Antilles, ce qui pourraient provoquer des averses sur la région, dont Haïti où l’on s’attend ainsi à un renforcement des pluies orageuses.

Ces averses de pluies orageuses sont attendues en après-midi et en soirée sur plusieurs départements d’Haïti, notamment sur la Grand-Anse, du Sud-Est, du Nord-Ouest, du Nord-Est, de l’Artibonite, de l’Ouest et du Centre, a fait savoir l’Unité Hydrométéorologique d’Haïti (UHM).

Le ciel de Port-au-Prince sera nuageux en fin d’après-midi avec une température minimale allant jusqu’à 22 degré Celsius, selon le service météo d’Haïti qui prévoit également des averses de pluies orageuses sur la capitale haïtienne.

La température maximale pour ce mardi 10 septembre 2024 est de 38 degré Celsius.

MCI impose des conditions pour la circulation de produits alimentaires

0

Les fabricants, importateurs et distributeurs doivent s’assurer que leurs produits alimentaires contiennent des étiquettes avec des informations détaillées sur leur denrées alimentaires préemballées. Les produits locaux et importés qui ne respectent pas ces normes seront « enlevés du marché », avertit le le ministère du Commerce et de l’industrie.

En effet, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère du Commerce et de l’industrie rappelle aux différents fabricants, importateurs et distributeurs que les détails sur les ingrédients, la date de fabrication, la date d’expiration, le pays d’origine des denrées alimentaires doivent être libellés dans l’une ou l’autre des langues nationales en des termes compréhensibles et lisibles.

Et ce, « conformément à l’article 14 du décret fixant les règles relatives à la sécurité des biens et des services, la loyauté des transactions et la protection des consommateurs du 11 mars 2020 », a rappelé le ministère.

Photo: Therno N. A. Sénélus

Voici les détails complets que doivent contenir les étiquettes des denrées alimentaires :

  • La dénomination de vente
  • La liste des ingrédients
  • La quantité nette dans le système métrique international
  • La date de fabrication
  • La date d’expiration
  • Les instructions et avis pour usage normal et la conservation du produit
  • Le pays d’origine
  • Le numéro de lot, le nom ou la raison sociale et l’adresse du fabricant, du conditionneur ou du distributeur
  • Toutes autre mentions obligatoires relatives à certains produits.

« Et, a partir du 1er octobre, tous les produits locaux ou importés qui ne respectent pas cette disposition réglementaire seront enlevés du marché », indique le ministre James Monazard qui a signé le communiqué. 

Arrestation à Delmas 31 : Trois présumés membres de gangs interpellés, dont deux femmes

0

La Police Nationale d’Haïti (PNH) a arrêté trois membres de gangs présumés, dont deux femmes, lors d’une opération menée à Delmas 31. Les personnes interpellées sont Lucinne Alexandre, liée aux gangs Chen Mechan et Canaan, ainsi que Schneidine Fevilien et Sherwing Joboham, concubines de chefs du gang Pierre 6.

Ces trois individus sont accusés d’avoir participé à des activités criminelles, dont le pillage et l’incendie du sous-commissariat de Duvivier, situé dans la Plaine du Cul-de-Sac, a précisé une note de l’institution policière publiée dimanche. Les deux femmes, âgées de 24 ans, ont avoué leurs liens avec les chefs de gang. Lucinne Alexandre, âgée de 23 ans, fait également face à des accusations similaires.

Actuellement en garde à vue, ces suspects attendent leur passage devant la justice. La PNH intensifie ses efforts pour démanteler les réseaux criminels qui perturbent la sécurité du pays.

Marvens Pierre


Post Views: 0

Publicité