Dans le cadre de la poursuite de l’enquête sur la cargaison d’armes et de munitions impliquant l’Église Épiscopale d’Haïti (EEH), la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a émis un avis de recherche à l’encontre du nommé Johnny Docteur.
Trafic d’armes à feu, blanchiment des avoirs, fausse monnaie, fraude fiscale, évasion fiscale, contrebande et association de malfaiteurs sont les infractions qui lui sont reprochées.
À noter que la DCPJ a déjà procédé à l’arrestation de plusieurs individus pour leur implication présumée dans cette affaire.
Notons que de nombreuses personnes dont des prêtres épiscopaliens sont déjà arrêtées dans le cadre de cette enquête relative au scandale de trafic d’armes et de munitions qui a éclaboussé l’eglise épiscopale.
La population du bas Artibonite s’est résolue à se défaire de l’étreinte de terreur du gang Base Grand Griffe.
Le week-end écoulé, pendant deux jours, les citoyens, avec l’appui du groupe d’auto défense de Jean Denis, ont attaqué le repaire du gang.
Des informations font état de 4 ou 5 blessés dans chaque camp. <br><br>
Les bandits ont enregistré de lourdes pertes matérielles lors de l’assaut de la coalition de Jean Denis.
Plusieurs maisons, utilisées comme lieu de séquestration, ont été incendiées. Les bandits ont pris l’habitude d’infliger des tortures atroces aux personnes enlevées. <br><br>
Une foule immense munie d’armes blanches s’était lancée à l’assaut des bandits.
Les habitants ont compris qu’ils doivent seuls se défaire des bandits qui ont transformé la zone en enfer. <br><br>
Les policiers sont partis depuis le drame de Liancourt. Ils justifient leur départ par l’absence des matériels nécessaires pour démanteler le gang. <br><br>
Les habitants sont déterminés à en finir avec les bandits de Savien.
En représailles les bandits ont enlevé hier plusieurs résidants de Jean Denis. <br><br>
La coalition de Jean Denis de Ti Mépris est le seul groupe pouvant tenir en respect les bandits de Grand Griffe. Ce gang est spécialisé dans les enlèvements collectifs de passagers sur la route nationale. <br><br> LLM / Métropole Haïti
L’argentin Calderon, le nouveau sélectionneur national, inscrira son action dans la continuité de l’oeuvre de Pierre Jean Jacques. Une liste de 35 joueurs a été publiéé le week-end écoulé.
Ce groupe participera à un stage de deux semaines en Floride afin de préparer la Gold Cup. Les grenadiers présents en 2019 devraient être à nouveau de la partie. Entre autres Placide, Donald Guerrier, Derrick Étienne, Nazon, Pierrot, Carlens, Adé etc.
Danley Jean Jacques est sur le point de devenir un pion important pour la sélection nationale. Il est titulaire dans son club Metz, qui est sur le point de remonter en Ligue 1.
Des bi nationaux et des expatriés composent cette sélection 2023. Parmi les binationaux Fabrice Pico. Vieux routier de la MLS, Fabrice avait disputé deux rencontres amicales pour la sélection américaine. Non sélectionné depuis 5 ans, Fabrice peut enfin apporter son expérience aux jeunes.
Il faut restaurer l’autorité morale du Parquet, explique l’un des dirigeants de la Fondation Jé kleré (FJKL), Mme Marie Yolene Gilles. L’organidation de défense des droits humains qualifie le Parquet de repaire de bandits qui multiplie les exactions.
Entre autres la vente des mandats d’amener, un commerce qui attire de nombreux clients. Les parquetiers sont également impliqués dans les spoliations de terrain.
La FJKL n’y va pas avec le dos de la cuillère en critiquant l’ex commissaire du gouvernement. M. Jacques Lafontant n’avait pas l’intégrité morale pour diriger le Parquet, tranche Madame Gilles.
Elle presse le nouveau chef du Parquet, M. Jean Elder Guillaume, a rendre effective la lutte contre le blanchiment des avoirs. Il faut que des juges spécialisées aient la charge des dossiers de blanchiment.
En outre la FKKL appelle les parquetiers à ne plus intervenir dans les dossiers traités par les juges d’instruction. Dans un autre registre la FJKL rappelle que le cambriolage des corps du délit était reçurent ces dernières années. En ce sens l’organisme recommande la création d’une commission spéciale chargée de sécuriser les corps de du délit.
Nous attendons pour voir le commissaire à l’oeuvre, a dit Mme Gilles réclamant un processus de certification des substituts.
La Police Nationale a déjoué une tentative d’enlèvement et a libéré la victime, ce dimanche 28 mai 2023, au niveau de la zone de Lilavois 14 (Bon Repos).
Les auteurs du rapt ont été pris en chasse par des Agents de la brigade d’intervention(BI) du Sous-Commissariat de Bon Repos ce qui leur a contraint à abandonner le véhicule à bord duquel ils se trouvaient, une Toyota Hilux pickup de couleur Beige enregistré au nom de la Conférence Épiscopale D’Haïti.
Pour s’échapper de l’intervention policière, les bandits qui étaient lourdement armés, ont braqué un chauffeur de taxi moto et ont aussi volé un véhicule de marque Hummer H3 de couleur grise.
Selon la Police , Pour l’instant le véhicule que les bandits utilisaient pour commettre leurs forfaits a été conduit au Sous-Commissariat de Bon Repos pour les suites nécessaires.
Notons que les taux d’enlèvements ont diminué considérablement au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince , depuis le lancement du mouvement Bwa Kale, qui a déjà fait plus de 160 morts, selon le directeur exécutif du centre d’analyse et de recherche en droits humains le CARDH Me Gédéon Jean.
Une délégation de haut niveau de la Banque Mondiale conduite par Ayat Soliman, Directrice Régionale des Stratégies et Opérations ; et incluant Lilia Burunciuc, directrice pour les pays Caraïbes ; Maria Marcela Silva, directrice régionale du secteur Infrastructure ; et Carolina Cardenas, Représentante Résidente pour Haïti de la Société Financière Internationale ; a visité Haïti du 22 au 24 mai 2023.
Selon un communiqué de la Banque Mondiale, au cours de son séjour, la délégation a eu le privilège de rencontrer le Premier ministre haïtien,. Ariel Henry, pour renouveler l’engagement continu du Groupe de la Banque mondiale (GBM) à soutenir le développement socio-économique du pays et discuter des actions actuelles et futures.
La délégation a initié des sessions de consultations avec des membres du Gouvernement, des partenaires de développement et des représentants du secteur privé sur le nouveau Cadre de partenariat pays (CPF en anglais) qui guidera le soutien du GBM aux efforts de développement d’Haïti au cours des cinq prochaines années (2024-2028) en s’appuyant sur les réalisations et les enseignements tirés des programmes d’appui en cours.
« Grâce à l’appui technique et financier du Groupe de la Banque mondiale, nous avons réalisé des progrès remarquables dans les domaines de l’agriculture, de la gouvernance, de l’éducation, de la couverture sanitaire, de la gestion des risques et des catastrophes, et de l’accès aux infrastructures de base telles que le transport en milieu rural, l’eau et l’assainissement », a déclaré Michel Patrick Boisvert, ministre de l’Economie et des finances. « Ce nouveau cadre de partenariat devra permettre à la Banque mondiale de continuer à s’engager efficacement avec le pays pour les cinq prochaines années. Pour nous, au gouvernement, ces consultations garantissent que le nouveau cadre de partenariat correspond aux besoins du pays et avec les priorités définies par le gouvernement ».
Haïti fait face à d’énormes défis structurels, difficiles à résoudre dans le contexte d’une crise politique et institutionnelle prolongée. La détérioration actuelle de la situation politique, économique, sociale et sécuritaire en Haïti nécessite un effort important et concerté entre les principales parties prenantes pour remédier aux déficits urgents de gouvernance et améliorer la transparence ; améliorer les services clés et les opportunités économiques ; et restaurer un certain degré de stabilité macroéconomique et de sécurité publique, tout en identifiant des points d’entrée pour des engagements stratégiques à plus long terme afin de s’attaquer aux moteurs fondamentaux de la fragilité.
« La combinaison des crises politiques, de l’escalade de la violence des gangs, des catastrophes naturelles successives et des épidémies au cours des dernières années a aggravé la fragilité d’Haïti. Ce dialogue entre les autorités haïtiennes et les partenaires de développement est une étape nécessaire pour explorer les voies permettant de sortir le pays du piège crise-fragilité », a dit Lilia Burunciuc, directrice de la Banque mondiale pour les pays Caraïbes. « Ensemble, nous devons identifier les opportunités pour aider Haïti à relever ses défis au profit de son peuple. »
L’objectif primordial du Cadre de Partenariat Pays est de soutenir Haïti à ce moment critique de son histoire en identifiant les voies pour restaurer une gouvernance efficace, maintenir les services publics de base et reprendre la croissance.
« Une importante priorité à court terme dans le contexte fragile actuel est de préserver les moyens de subsistance des groupes vulnérables, tout en aidant le gouvernement à lancer des réformes pour s’attaquer aux principaux facteurs de fragilité et autres contraintes au développement et à la croissance », a dit Ayat Soliman, directrice régionale des stratégies et des opérations, dont Haïti a été le premier pays qu’elle a visité depuis la prise de ses nouvelles fonctions. « Le rétablissement de la stabilité en Haïti est une première étape essentielle d’un processus de transition plus large visant à rétablir la confiance entre la population et le gouvernement, à briser le cycle des crises et des troubles chroniques et à engager la société civile, les jeunes et le secteur privé à faire bouger le pays vers un avenir plus stable et plus prospère. Soutenir le développement d’Haïti et améliorer les moyens de subsistance des plus vulnérables est une priorité pour le vice-président régional de la Banque mondiale pour la région Amérique latine et Caraïbes. »
La délégation a également lancé un appel aux partenaires internationaux pour qu’ils soutiennent le Gouvernement dans le rétablissement de la sécurité, dont l’absence est aujourd’hui le principal défi auquel sont confrontés les Haïtiens dans leur vie quotidienne, et qui engendre des coûts incalculables pour le pays sous la forme de décès violents, d’enlèvements contre demande de rançons, de pertes d’emplois et de départ vers l’étranger d’un grand nombre de professionnels qualifiés.
Cette visite a également été l’occasion pour la Banque mondiale de signer l’accord de subvention pour le projet Eau potable et assainissement rural, résilient, durable et décentralisé en Haïti, d’un montant de 80 millions USD. Ce projet vise à accroître l’accès à des services d’eau potable inclusifs, résilients et durables et à accroître l’accès aux services d’assainissement de base dans les petites villes et les communautés rurales du pays
« Le soutien de la Banque mondiale au secteur des infrastructures est primordial en Haïti, car il contribue à améliorer l’accès aux services et aux biens essentiels, à une connectivité par tous les temps et à une croissance durable », a dit Rosemond Pradel, ministre des Travaux publics, transports et communications. « La construction et la réhabilitation des infrastructures routières et aéroportuaires, l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement, les énergies renouvelables et le développement numérique, font partie des actions prioritaires soutenues par la Banque mondiale et ce sont des secteurs clés de transformation pour la revitalisation de l’économie locale. »
L’appui de la Banque mondiale au développement des infrastructures demeure un axe majeur et stratégique en Haïti. Au cours des vingt dernières années, la Banque mondiale a apporté un soutien essentiel au pays dans l’amélioration de ses infrastructures, y compris des investissements dans des domaines clés tels que les transports, l’eau et l’agriculture. Ces investissements sont cruciaux pour un développement intégré visant à améliorer la résilience des communautés rurales les plus vulnérables en offrant un meilleur accès aux services de base et aux opportunités.
En mai 2023, le port folio de la Banque mondiale en Haïti comprend 18 projets actifs pour un montant total de 1,25 milliard USD dont 38% sont alloués au secteur des infrastructures, visant à soutenir l’équilibre territorial et l’adaptation au changement climatique.
Il y a une bataille sémantique et politique sur le thème de l’intervention militaire en Haïti. Le gouvernement veut tourner la page et le Premier Ministre haïtien Ariel Henry jure qu’il n’avait jamais sollicité une occupation militaire d’Haiti.
Maître Tolbert Alexis, membre de la coalition gouvernementale, explique que le gouvernement avait requis un accompagnement militaire robuste. Pour lui il ne s’agissait nullement de demander à des militaires étrangers de réaliser le travail sécuritaire à la place de la Police. À son avis ce sont des policiers spécialisés que le gouvernement avait requis pour affronter les gangs.
Ce n’est pas l’avis de M. Reynold Georges pour qui le Premier Ministre a fait machine arrière sur ce thème. Il devrait reconnaître qu’il avait errer, indique M. Georges. Il explique que le gouvernement américain ne peut en aucun cas déployer des policiers en Haïti. Le gouvernement américain ne peut envoyer que des militaires, a t-il laissé entendre.
Il rappelle que les gouvernements étrangers avaient bien compris la demande de l’État haïtien. Récemment le ministre de la justice avait souligné que le gouvernement est toujours demandeur d’une force militaire.
La bataille sémantique témoigne de la complexité du dossier. À tous le moins le gouvernement veut tourner la page tenant compte de plusieurs facteurs dont l’impossibilité pour les pays amis de mobiliser une force armée pour Haïti. Le chef du gouvernement se tourne résolument vers les forces de police et armées pour rétablir la paix sur le territoire.
Il est très tard pour organiser les élections dans la perspective du 7 février 2024, constate l’ex ministre Mathias Pierre. L’ancien ministre de Jovenel Moïse se désole qu’aucune action d’envergure n’ait été entreprise dans le secteur de la sécurité.
C’est le principal problème, insiste M. Pierre appelant à un sursaut des autorités et acteurs politiques. 5 mois après l’accord du 21 décembre le conseil Électoral n’est toujours pas en place.
Cependant il fait valoir que les membres du conseil d’administration du CEP peuvent être nommés dans un bref délai grâce à un consensus entre les divers secteurs de la société. Il soutient que la machine électorale est déjà en place et les fonds disponibles. L’ex ministre chargé des questions électorales rappelle que plus de 40 millions de dollars avalent été versés au basket fund.
De plus les matériels pour le référendum sur la Constitution sont déjà disponibles en Haïti.
M. Pierre souligne que le système électoral haïtien bénéficie de l’appui logistique de l’UNOPS et l’appui technique du PNUD. La machine électorale peut être activée rapidement et de manière efficace puisque les fonctionnaires sont en poste depuis une vingtaine d’années.
Le 24 mai 2023, des journalistes haïtiens ont eu l’occasion de s’entretenir avec un responsable américain, Luis Miranda, sur les progrès du programme Humanitarian parole et sur les mesures prises par le gouvernement américain pour régulariser la migration. De nombreuses questions relatives aux dernières mises à jour concernant le programme de libération conditionnelle lui ont été posées.
Luis Miranda qui est le sous-secrétaire principal adjoint chargé de Communication au Département de la Sécurité Intérieure (DHS), entre janvier et fin avril, 39 000 Haïtiens ont été approuvés dans le cadre du programme « Humanitarian Parole ». « Parmi ces bénéficiaires, 29 000 sont déjà entrés aux États-Unis et des milliers de dossiers sont en cours de traitement ».
Selon Luis Miranda, des avancées significatives ont déjà été réalisées en ce qui concerne le programme Humanitarian Parole. Il recommande aux bénéficiaires dont les dossiers sont en cours de traitement d’être patients et d’éviter de faire des duplications. Leurs dossiers seront bientôt traités dans les prochains jours, a précisé M. Miranda.
En outre, il a exprimé la satisfaction du gouvernement américain quant aux retombées du programme. Selon lui, cette initiative réduit le taux de voyages clandestins et diminue les risques de tragédies en mer. Avant la fin de l’application du titre 42 le 11 mai dernier, les fonctionnaires des douanes et de la protection des frontières étaient confrontés à plus de 10 000 personnes remises chaque jour, ce qui dépassait la capacité des centres de rétention. « Depuis lors, ce chiffre est tombé à environ 4 000 par jour », ont indiqué les autorités américaines.
Le Sous-secrétaire principal adjoint chargé de Communication au Département de la Sécurité Intérieure (DHS), Luis Miranda a rappelé que les autorités américaines n’ont aucun engagement vis-à-vis des bénéficiaires du programme de Biden. Ils pourront tout simplement avoir leur permis de travail.
La justice ne vit pas de scandale ni de vedettariat, affirme le juriste Patrick Laurent abordant le dossier du droit de la défense. Ces droits ne sont nullement respectés en Haïti, se désole maître Patrick Laurent, conseiller juridique de radio Métropole.
Le juriste s’indigne du recours aux médias par des acteurs du systeme judiciaire. Des informations provenant des cabinets d’instruction sont diffusées sur les réseaux sociaux, regrete t-il faisant valoir qu’il s’agit de la violation du principe du secret de l’instruction.
Ces postures visent à manipuler l’opinion publique. En outre des rapports réalisés par la police judiciaire pour le compte d’un juge instructeur sont diffusés dans les médias. Les rapports sollicités par le juge devrait être acheminés au juge concerné.
Les droits de la défense sont également bafoués en ce qui a trait aux convocations des officiels. La législation haïtienne stipule que le juge instructeur doit obtenir un autorisation du chef de l’état pour interroger un ministre ou un directeur général.
De plus le juge instructeur doit acheminer son ordonnance au Parquet pour convoquer un témoin. Contrairement à la pratique le juge ne devrait pas exécuter lui même ses décisions.
Maître Laurent dénonce les dérives dans les tribunaux correctionnels, la Police judiciaire et les cabinet d’instruction en ce qui a trait au droit de la défense. Les droits doivent être garantis qu’il s’agisse de poursuite de la Police judiciaire, d’un juge d’instruction ou d’une audience d’un tribunal.