Les cambriolages du Parquet de Port-au-Prince sont si reçurents qu’ils ne sont considérés que comme des faits divers. On ne compte plus le nombre de cambriolages au cours des dernières années. Les autorités judiciaires ont annoncé un nouveau cambriolage au tribunal de Première instance de Port-au-Prince dans la nuit du 24 au 25 mai 2023.
Les enquêtes pour les précédents cambriolages n’avaient pas abouti à des arrestations. La directrice de la Fondation Je Kleré (FJKL), Mme Marie Yolene Gilles, déplore cet énième cambriolage. Des dossiers importants et des corps du délit ont été emportés par les malfrats.
Elle soutient que le climat d’insécurité est la cause principale de ces cambriolages. Les agents de sécurité ne peuvent être à leur postes redoutant des attaques de bandits. Cet événement ne représente qu’un fait divers en raison de détérioration du climat sécuritaire en Haïti . Après le précédent cambriolage le doyen du tribunal de Première instance avait assuré que les dossiers seront reconstitués à partir des copies dans les centres carceraux et dans d’autres endroits sécurisés.
De nombreux commerçants font état d’une légère baisse des prix des produits de premières nécessités. Depuis la mi mai les prix de certains produits alimentaires ont baissé dans plusieurs marchés publics de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Les prix de l’huile et des pattes alimentaires notamment ont enregistré une baisse d’environ 10%. Pour certaines marchandes de Carrefour feuilles cette baisse est liée à la baisse du taux de change de la gourde par rapport au dollar.
En un mois la gourde a gagné 14 points par rapport au billet vert. Toutefois certains spécialistes attribuent cette baisse au mouvement de révolte populaire Bois Calé. Les assauts des foules contre les bandits ont desserré l’étau sur les commerçants.
Les transporteurs ont pu rétablir certains circuits puisque des gangs ont été repoussés dans leurs repaires. On note également une disponibilité du carburant dans les stations à essence.
Ces facteurs combinés ont fait diminué le prix de revient des produits de nécessités.
Le forum de deux jours sur la Sécurité, le dialogue politique et la bonne Gouvernanceorganisé par le Haut Conseil de Transition a pris fin ce mercredi.
Lors de son allocution, le premier ministre Ariel Henry donne la garantie que son gouvernement prendra en compte les points de vue et propositions partagées dans ses prises de décisions sur l’insécurité.
Le docteur croit toutefois qu’il faudra davantage de consensus à fin de résoudre ce problème épineux.
Ariel Henry appelle les membres du HCT à la mise en œuvre des autres chantiers tels la mise en place du Conseil Electoral Provisoire et la réforme constitutionnelle.
« La première tâche du prochain CEP sera d’organiser une consultation populaire en vue de valider les modifications apportées. Cette étape nécessaire et indispensable devra être franchie, dans un court laps de temps, parce que l’organisation des élections générales en dépend », a déclaré le premier ministre Ariel Henry, dans son discours de circonstance.
Par ailleurs le chef du gouvernement révèle qu’il n’a jamais sollicité l’’intervention militaire dans le pays.
A l’instar de la présidente du haut conseil de transition, le docteur soutient que les forces de l’ordre peuvent faire face à la situation sécuritaire du pays.
Toutefois, elles auront besoin d’un accompagnement fait-il savoir.
« Oui, il nous faut augmenter les effectifs de la PNH et la doter d’un système de renseignement adéquat. Oui, nous devons mobiliser davantage de ressources financières pour payer nos forces de l’ordre, les équiper et les former », a indiqué le premier ministre.
Notons qu’il n’y avait aucun avis d’expert lors du déroulement de ce forum dans lequel l’insécurité était pourtant au centre des discussions. Les deux journées de débats se terminent, mais tout le monde reste dans l’attente de la prochaine étape qui sera entreprise par le Haut conseil de transition.
Ce ne sont que les participants ayant reçu l’invitation préalablement qui s’étaient réunis en atelier pour échanger entre eux sur des thématiques proposées par les organisateurs avant de les présenter au grand public, constitués par des diplomates, des acteurs de la société civile et des partis politiques dont des signataires de l’accord du 11 décembre 2021. …
Lors du premier jour le débat concernait exclusivement la question sécuritaire. Et lors du deuxième, les discussions étaient plus axées sur la politique. Ce mercredi, C’est à l’issu de l’atelier sur des questions comme la révision constitutionnelle, le lancement du processus électoral entre autres, que s’est tenu une « déclaration conjointe » des représentants de plusieurs départements du pays.
Le coordonateur technique du Forum, le Docteur Joseph André Gracien Jean, souligne que les réflexions produites par les participants seront analysées par des experts.
Plus d’un demi million d’haitiens veulent émigrer aux États Unis. Selon des documents provenant du programme Humanitarian Parole plus de 580 000 haïtiens ont rempli les formalités auprès du service d’immigration des États Unis jusqu’en avril 2023.
Il s’agit des haïtiens ayant obtenu leur passeports à cette époque. Jusqu’à Mars 2023 la grande majorité des haïtiens, désireux de se rendre aux États Unis, étaient toujours en attente de leur documents de voyage auprès du service d’immigration.
M. Mésidor spécialiste en question migratoire, attire l’attention sur les modifications apportées au cours des derniers mois sur le processus. Il note que c’est la première fois que les règlements sont modifiés rapidement. Selon les dernières dispositions la moitié des dossiers sera traité sur la base du principe first in first out et l’autre moitié sur une base aléatoire.
L’objectif du programme est de réduire le flot de demandeur d’asile sur les points frontaliers. De l’avis de M. Mésidor les services d’immigration ne réalisent pas une sélection des postulants.
Ce programme dédié au ressortissants de 4 pays, Nicaragua, Venezuela, Cuba et Haïti, a déjà reçu des dossiers de plus de 1 5 millions de personnes. Les spécialistes font remarquer que suivant le quota pour chaque pays les haïtiens pourraient décrocher environ 180 000 visa pour le programme Humanitarian Parole. Les violences, les kidnappings et la vie chère poussent de nombreux haïtiens chercher une autre terre d’accueil.
Dans moins d’un mois le président Joseph Biden devra justifier le programme par devant les legislateurs.
Le Premier Ministre haïtien, M. Ariel Henry, se dit confiant que les forces de l’ordre haitiennes peuvent rétablir le climat sécuritaire. Intervenant lors de la clôture du forum sur la sécurité, M. Henry a assuré que des améliorations sensibles seront visibles dans un court délai.
Sans fournir de détails, le chef de l’exécutif a soutenu que les recommandations des participants au forum du HCT vont dans le même sens que la vision du gouvernement. Il explique qu’il n’avait jamais sollicité une intervention militaire étrangère pour réaliser le travail sécuritaire à la place des Haïtiens mais un accompagnement robuste pour les forces de police.
De plus il est favorable à des débats pour l’intégration des forces armées d’Haïti dans l’effort sécuritaire. Le Premier Ministre promet de prendre en compte les recommandations relatives à la restructuration des services de renseignement et à l’augmentation de l’effectif de la PNH.
En outre il juge nécessaire de mobiliser des ressources financières supplémentaires pour l’acquisition de matériels et d’équipements adéquats.
Le Haut Conseil de la Transition le HCT et le Gouvernement ont réalisé ce mardi à l’Hôtel Karibe, la première Journée du Forum de deux jours sur la Sécurité, le Dialogue politique et la bonne Gouvernance.
La présidente du Haut Conseil de la Transition Mme Mirlande Manigat a fait savoir lors de son allocution, que ce Forum débouchera sur une déclaration conjointe sur les étapes à franchir pour la mise sur pieds des institutions démocratiques, le rétablissement de la Sécurité, la réforme constitutionnelle, la formation d’un Conseil électoral provisoire et l’organisation des Elections pour le renouvellement du personnel politique haïtien.
Par ailleurs, la constitutionnaliste a pointé du doigt l’indifférence de la Communauté internationale dans la gestion de la crise socio-politique et sécuritaire que connait actuellement le pays.
« Il s’agit d’une table ronde de partage d’idées devant inclure même ceux qui sont en désaccord avec les actions gouvernementales », a déclaré l’ancienne candidate à la présidence.
La présidente d’honneur du RDNP croit, elle aussi, que la solution à la crise doit etre haïtienne .
Selon elle, ces deux jours devront permettre aux acteurs de produire un cahier de charge qui devrait servir de guide aux dirigeants en vue de lutter efficacement contre le banditisme.
Ce Forum devrait déboucher sur une déclaration commune de divers acteurs sur les étapes à franchir pour le rétablissement des institutions démocratiques du pays.
En réaction, le Groupe de Travail sur la Sécurité GTS déplore que le Haut Conseil de la Transition ait pris la décision d’organiser le Forum sur la Sécurité et la bonne Gouvernance dans le pays sans même en avoir la légitimité nécessaire.
Selon Ashley Laraque, l’un des membres de cette entité, il serait important pour le Haut Conseil de la Transition d’inviter des personnalités connues du secteur et des institutions universitaires, afin de rendre plus crédible ce forum.
L’entrepreneur rappelle que le GTS demeure un groupe de réflexions apolitique sur les questions de sécurité et de gouvernance qui, depuis près de deux ans, a déjà formulé au gouvernement de nombreuses propositions qui sont restées sans réponse.
Notons que des militants et représentants d’organisation de base ont tenté de perturber le déroulement du forum.
Questionnant le bienfondé de cette initiative certains invités disent ne rien attendre de concret du forum.
Ils estiment par ailleurs que le seul but de la démarche est de justicier l’enveloppe allouée au Haut Conseil de la Transition.
Il faut souligner qu’aucun délai n’est prévu pour la présentation des propositions qui seront formulées . La finalité de cette activité est de réduire la violence sur tout le territoire particulièrement celle des groupes armés.
Des documents internes des Services de Citoyenneté et d’Immigration des Etats-Unis d’Amérique (USCIS) obtenus par CBS révèlent que les États-Unis sont confrontés à plus de 1,5 million de demandes de parrainage de migrants en provenance de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela. Les demandeurs haïtiens se trouvent en tête de liste dans le cadre de l’exécution du programme de libération conditionnelle par l’administration Biden-Harris.
L’augmentation massive des demandes a créé un arriéré et une pression considérable sur les agents de l’USCIS. Pour faire face à cette situation, l’USCIS a mis en place un système de loterie pour traiter la moitié des demandes mensuellement, tandis que l’autre moitié sera traitée selon le principe du premier arrivé, premier servi.
Les chiffres montrent qu’il y a plus de 580 000 cas en attente pour les Haïtiens, plus de 380 000 pour les Cubains, près de 120 000 pour les Vénézuéliens et plus de 20 000 pour les Nicaraguayens à la fin d’avril. Bien que le programme ait contribué à réduire les passages illégaux de la frontière, le flux de demandes dépasse le plafond mensuel fixé à 30 000, ce qui constitue un défi pour fournir une alternative légale aux passages illégaux.
Le Département de la Sécurité intérieure reconnaît les temps d’attente importants et n’a pas encore annoncé de plans pour augmenter le nombre d’admissions mensuelles. Cependant, le programme de parrainage est confronté à des défis juridiques de la part d’États dirigés par des républicains qui remettent en question l’autorité de l’administration à utiliser la libération conditionnelle pour l’admission de migrants en dehors du système de visa régulier.
Si le programme est bloqué devant les tribunaux, cela pourrait affecter la volonté du Mexique de continuer à accepter le retour de migrants. Bien que les passages illégaux aient atteint des niveaux record, ils ont diminué récemment en raison de divers facteurs, notamment la levée de certaines restrictions de santé publique, des critères d’asile plus stricts et la coopération des autorités mexicaines et guatémaltèques dans la gestion de la migration vers la frontière américaine.
Notons que le programme permet aux citoyens américains et aux résidents de parrainer financièrement des migrants, qui reçoivent ensuite des permis de travail de deux ans.
Grave échec c’est en ces termes que l’ambassadeur de France avait réagi à l’assassinat d’un policier et l’incendie de deux blindés à Canaan la semaine écoulée.
De plus hier lundi 22 mai 2023, les forces de l’ordre ont enregistré un nouvel échec. Une excavatrice, impliquée dans la démolition des maisons utilisées par les bandits, a été incendiée. La perte de l’excavatrice risque de retarder les efforts visant à lancer une offensive contre le repaire du gang de village de Dieu.
Ces pertes peuvent avoir un impact négatif sur les agents de l’ordre, ont fait valoir des directeurs d’opinions. Ces revers publiés sur les réseaux sociaux sont de nature à renforcer la position des chefs de gang.
Le dispositif autour de village de Dieu est toujours en place et contraint les bandits à se terrer dans leur repaire. Toutefois les bandits ont repris confiance et recommence à percevoir les droits de passage aux automobilistes.
De plus les syndicats de transport en commun ont mis fin à leur interdiction de fréquenter la zone. Les syndicalistes disent comprendre les chauffeurs qui continuent à utiliser la route de Martissant.
Le dollar a perdu 14 points par rapport à la gourde en moins d’un mois. Ce constat surprend les économistes qui ne peuvent expliquer les causes de cette appréciation de la monnaie locale.
L’économiste Eddy Labossiere, propose une explication extra économique. Il croit que les menaces d’émeutes constituent la principale cause de la dépréciation du billet vert.
Au cours des trois dernières semaines des foules ont lynché de nombreux bandits et ont annoncé des attaques contre les financeurs des gangs et ceux qui provoquent la vie chère. Les oligarques ont lâché du lest, a laissé entendre l’économiste. Il en veut pour preuve une réaction similaire du marché en décembre 2020. A l’époque le président Jovenel Moise avait lancé des menaces à l’encontre des oligarques qui avaient provoqué une forte hausse du taux de change. En quelques semaines le taux était passé de 150 à 70 %. De l’avis de l’économiste ce sont les spéculations qui provoquent la hausse vertigineuse du taux de change. Il fait remarquer que les fondamentaux de l’économie n’ont pas changé. Donc rien ne peut justifier la baisse de 14 point du dollar. M. Labossiere rejette également d’un revers de main les argumentaires faisant croire que la dernière injection de 40 millions de dollars ait pu ralentir la hausse du taux de change.
Les haïtiens ne paient pas assez pour leur sécurité, c’est le constat de l’ambassadeur de France a Port au Prince, M. Fabrice Mouriez.
En 2020 l’enveloppe consacrée à la Police était de 11 milliards de gourdes. Toutefois les fonds alloués en 2021 avoisinaient les 24 milliards de gourdes. Le diplomate constate une hausse de 50 % mais presse les acteurs de faire plus. L’effort doit continuer dans ce sens, fait-il remarquer.
En réclamant la hausse du budget pour les forces de sécurité il promet que la France continuera à investir dans le secteur de la sécurité. C’est le sujet majeur dit il appelant les autres membres de la communauté internationale à agir dans le même sens.
Le diplomate révèle que le budget de la coopération française a été multiplié par 10 comparé à l’année dernière. Insistant sur la nécessité pour que les uns et les autres fassent des efforts supplémentaires, il note que la communauté internationale avait interrompu l’assistance à la police croyant que les problèmes étaient résolus.
Le problème d’effectif est la question fondamentale. Seulement 9 000 policiers sur les 13 000 sont effectivement impliqués dans la sécurité publique. L’aide de la France doit être la bienvenue parce qu’elle est précieuse pour la sécurité publique. Il rejette les critiques sur une aide insignifiante faisant remarquer que les fortunés haïtiens préfèrent investir dans leur sécurité rapprochée au lieu d’aider les forces de l’ordre.