Les autorités haïtiennes plaident pour l’arrêt des lynchages et supplices du collier notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. La ministre de la justice, appelle à la fin des exécutions sommaires. Elle insiste sur la nécessité d’une bonne collaboration entre les citoyens et les forces de l’ordre. Les présumés criminels doivent être remis aux forces de l’ordre.
Il faut un apaisement, plaide Mme Milcé. C’est également l’avis du chef du gouvernement. Dans son dernier adresse à la nation, le Premier Ministre, M. Ariel Henry, avait appelé les haïtiens à garder leur calme. « Tèt frèt », en créole avait martelé le Premier Ministre qui continue d’espérer une aide de la communauté internationale.
La ministre de la justice espère toujours 6 mois après la demande formelle. Interrogée pour savoir si le gouvernement est dans l’attente d’une intervention de militaires étrangers, la ministre de la justice a nuancé « nous sommes toujours demandeurs ».
Incapable de résoudre le défi sécuritaire, le gouvernement est dans l’obligation d’appeler à l’arrêt de la justice expéditive, une sorte d’épée de Damoclès.
La crise sécuritaire risque de s’enliser en raison des représailles des bandits susceptibles de provoquer un cycle infernal.
En prélude à la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, (le 3 mai), l’Ambassade des Etats-Unis a accueilli 24 boursiers journalistes, dans ses locaux à Tabarre, le vendredi 28 avril 2023.
Ces journalistes ont récemment participé à un programme de formation en deux parties, parrainé par la Section des Affaires Publiques en collaboration avec le Service Créole de la Voix de l’Amérique. Le premier séminaire intitulé : « Comment enquêter et approfondir les grands titres » a eu lieu du 13 au 21 août 2022, tandis que le second intitulé « Gestion des médias » s’est tenu du 25 février au 4 mars 2023.
Dans ses propos de circonstances, le Chargé d’Affaires des Etats-Unis en Haïti, Monsieur Eric W. Stromayer, a souligné l’importance d’une presse libre pour informer les citoyens et tenir les gouvernements responsables.
Selon M. Stromayer, « les mauvais acteurs cherchent à tromper le public pour leur profit personnel. Ils incitent au mécontentement, à la méfiance et même à la violence. Le meilleur et le seul vaccin contre leur poison est un journalisme précis et impartial ».
Lors d’une discussion avec l’attachée de presse de l’ambassade, Mme Kathryn Edwards, les journalistes ont fait un bref compte rendu de ce qu’ils ont appris lors de leur récente formation à Washington, parrainée par l’Ambassade des États-Unis, et des perspectives que cette opportunité leur offre dans leur carrière dans les médias.
La ministre de la Culture et de la Communication Emmelie Prophète Milcé a affirmé lors de son intervention que les journalistes peuvent librement exercer leur profession en Haïti. Elle reconnait toutefois que la Presse en Haïti fait face à certaines contraintes notamment économiques à cause de la multiplicité des médias. La Ministre Prophète-Milcé en a profité pour remercier l’Ambassade américaine en Haïti d’avoir organisé cette session à l’intention des journalistes. Ces formations ont le mérite de permettre aux journalistes d’avoir une perspective différente du métier, de sa noblesse et surtout rappelle à la Presse sa responsabilité de publier des contenus crédibles.
M. Jean Jul Desauguste, journaliste à Radio Télé Métropole, a indiqué que, « Grâce à ces extraordinaires séances d’échanges avec des journalistes expérimentées de la Presse américaine tels : Mister Teen, Sandra Dominique, Jacquelin Bélizaire, Jean Michel Mathurin, Ethan Bruce, Fred Cayimite, Chris Andino, Tom Detzel, qui ont developé les sujets journalistiques les plus récurrents et actuels, nous avons appris que les travailleurs de presse, ont toujours besoin de retourner aux principes de base du métier pour mieux faire leur travail et participer à la construction et au développement de leur pays ».
Mme. Peguy Bartoli, Administratrice-adjointe à Radio Télévision 2000, a remercié le Bureau des Affaires Publiques pour avoir permis aux participants d’élargir leurs horizons et de parfaire leurs connaissances sur le plan de Management des Médias en Haiti en vue de mieux réaliser leur travail ». « La formation de la VOA financée par l’Ambassade des Etats-Unis, a été un succès pour nous tous, elle nous ouvre des portes sur le plan professionnel puisque nous ignorions antérieurement certains concepts », dit-elle.
L’ambassade des États-Unis salue particulièrement le courage de tous ces journalistes, blogueurs et citoyens qui ont sacrifié leur vie, leur bien-être ou leur liberté afin que d’autres puissent connaître la vérité. Et nous honorons le rôle des médias libres et indépendants dans la construction de démocraties durables et de sociétés ouvertes et saines.
Rappelons que cette 30ème Journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée cette année autour du thème « Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’Homme », un thème qui met l’accent sur la relation entre la presse et la démocratie.
Depuis fin avril 2023, les routes sont devenues dangereuses pour les bandits. Deux tableaux distincts sont affichés en Haïti depuis une semaine.
D’une part dans plusieurs villes c’est la chasse aux bandits qui se poursuit. Des groupes d’auto défense sont sur pied de guerre et imposent leur loi dans les quartiers au centre de la région Métropolitaine. C’est le cas notamment au Canapé vert, à Solino, à Jalousie et à Laboule.
D’autre part dans certains quartiers les gangs sont toujours opérationnels. C’est le Cas notamment aux entrées sud et nord de la capitale. A Martissant les gangs maintiennent leurs postes de péages et réalisent des kidnappings.
Dans le même temps des groupes de bandits maintiennent depuis plus de 5 jours une offensive contre le quartier de Savanne Pistage. Ils sont repoussés régulièrement par les policiers et les groupes d’auto défense de la zone et de Carrefour feuilles.
Au nord de la capitale les gangs de 400 marozos et Krazé Bariere ne sont nullement inquiétés. A Canaan et à Source Matelas les bandits sont toujours sur place.
Des fortunes diverses pour les bandits. Aucune statistique n’est disponibles sur le nombre de bandits lynchés ou appréhendés. Les gangs sont plutôt sur la défensive. Aucun cas de kidnaping n’a été rapporté depuis une semaine, sauf dans le quartier de Martissant.
Des bandits, ayant fui vers des villes de province sont traqués par les forces de l’ordre et pourchassés par les habitants.
Des directeurs d’opinion et des lanceurs d’alerte sur les réseaux sociaux font écho des interventions des groupes d’auto défense dans les diverses régions du pays. Au cours des dernières 24 heures une timide reprise des activités économiques est notée dans la région métropolitaine de Port-au-Prince/
C’est un hispano argentin, M. Gabriel Calderon Pelegrino, qui a pris les commandes de la sélection nationale de football. Le comité de normalisation a fait un choix de proximité, puisque M. Calderon est depuis deux ans conseiller technique de la Fédération.
Le fils de l’ancien international argentin est détenteur d’une licence de coach pro mais n’aurait pas d’expérience d’entraineur en chef. Il a eu des contrats avec des clubs espagnols notamment Real Betis et Malaga.
Le comité de normalisation a confié la mission de la participation à la Gold Cup à cet entraineur de 37 ans. Il devra relever un défi de taille en moins de de deux mois. Ayant en mémoire l’exploit de 2019 les haïtiens espèrent une bonne prestation des grenadiers à la Gold Cup 2023. Au premier tour Haïti se retrouve en compagnie du Mexique, du Honduras et du Quatar.
M. Calderon, devrait avoir un bon carnet d’adresse puisqu’il a collaboré avec l’UEFA et entrainé des clubs en Espagne.
Les résidents des quartiers populeux de la région métropolitaine affichent une ferme détermination à anéantir les gangs armés. Le démantèlement du gang de Ti Makak témoigne de la collaboration entre les forces de l’ordre et les citoyens.
C’est un mariage entre la population et la police, a laissé entendre le chef de la police, Frantz Elbe, évoquant la synergie entre les citoyens en colère et les policiers. Les bandits du gang de Ti Makak n’ont point de refuge. Hier 5 d’entre eux ont été lynchés dans le bidonville de Jalousie, a Pétion ville.
Repérés par des résidents de la zone ils ont été capturés et tués. Un sixième membre du groupe, une jeune femme, a été remise aux forces de l’ordre.
Les bandits en fuite ont été trahis par leur comportement. Ils se faisaient passer pour des marchands ambulants d’eau potable. L’alerte contre ces bandits avait été donnée en début de semaine par les habitants de Thomassin. Ils avaient également alerté sur la fuite d’un autre groupe du gang vers les mornes de Martissant et Fontamarra.
Les résidants de Laboule et de Thomassin affichent une ferme détermination à empêcher un éventuel retour des bandits. Ils appellent les résidents ayant fui la zone à revenir dans leurs demeures.
Au moins 5 présumés bandits ont été lynchés à Pétion-ville ce 2 mai 2023 par des membres de la population.
Selon certains témoignages, des habitants du quartier de « Jalousie » les accusaient d’appartenir au gang de ‘‘Ti Makak’’.
Une jeune femme a eu la vie sauve après avoir été passée à tabac et se trouve entre les mains des forces de l’ordre.
Le mouvement baptisé « Bwa kale » déclenché par la population contre les bandits est du au laxisme des autorités face à ce phénomène, selon des organismes de la société civile ou de droits humains.
Le père Gardy Maisonneuve et Antonal Mortimé estiment que le discours du premier ministre appelant la population à agir pacifiquement contre les bandits est mal venu.
Par ailleurs, Edouard Paultre exhorte la population à ne plus agir de la même facon que les bandits.
Si de plus en plus de monde se positionne en faveur cette pratique jugée à la fois nécessaire et efficace pour combattre ceux qui pendant trop longtemps ont semé la terreur dans le pays, d’autres toujours très sceptiques malgré l’apparence de calme qui règne dans certains endroits depuis le déclenchement de ce mouvement, garde leur distance arguant que du point de vue juridique, nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui.
Des membres de la société civile qui ont notamment appelé à ce réveil populaire un peu plutôt n’en démordent pas. Ils supportent ce mouvement à fond malgré la tournure que prend ce dernier durant ces derniers jours.
Nul n’ignore pour autant que les considérations juridiques ou constitutionnelles sont contraires à cette pratique populaire dont l’exemple a été donné par les riverains du canapé vert
Pour le premier ministre Ariel Henry, le mariage police-population est nécessaire, mais cela doit se faire pacifiquement.
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Le Premier Ministre haïtien, M. Ariel Henry, affiche son opposition à la chasse des bandits, lancée depuis une semaine par des groupes d’auto défense. S’il réitère sa promesse de rétablir un climat sécuritaire, le docteur Henry ne veut pas que les haïtiens tombent dans la sauvagerie.
Il fait allusion aux lynchages de plusieurs dizaines de présumés bandits dans les quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Pour lui il ne faut pas que le peuple fasse le jeu de ceux qui veulent parvenir à leur objectifs personnels.
Le chef du gouvernement, qui dit comprendre la colère et la frustration des haïtiens, conseille à ses compatriotes de garder leur calme. Il insiste sur la nécessité de collaborer avec les forces de l’ordre pour rétablir la paix indispensable à la création massive d’emploi.
Nous n’allons pas capituler devant les bandits, a martelé le Premier Ministre qui a salué le courage des policiers. Il comprend la colère des citoyens et se réjouit du courage des policiers mais condamne la justice expéditive. Le chef du gouvernement explique que des acteurs nationaux et internationaux sont engagés, avec son gouvernement, dans les efforts en vue de rétablir la sécurité.
C’est pratiquement une ambiance de nouvel an dans les quartiers de Laboule et de Thomassin, libérés après le démantèlement du gang de Ti Makak. Depuis plusieurs jours les habitants nettoient les artères et affichent une fierté de leur quartier.
Entre temps la chasse des bandits et de leurs complices se poursuit. Des habitants continuent d’alerter sur certains membres du gang qui se sont réfugiés dans les mornes. Une commerçante, complice de Ti Makak, a été lynchée après la découverte d’un sac de cartouches à son domicile.
D’autres bandits sont allés plus loin pour éviter la traque des forces de l’ordre. Des habitants font état de la fuite de l’oncle de Ti Makak dans le bidonville de Jalousie à Pétion ville. D’autre Part le frère de Ti Makak et une quinzaine de bandits seraient refugiés dans les mornes de Fontamarra non loin de Grand Ravine.
Hier les forces de l’ordre ont récupéré une dizaine de véhicules neufs dans l’ancien repaire de Yi Makak.
Les habitants ne cessent de poster sur les réseaux sociaux des vidéos montrant la nouvelle vie à Laboule libéré. Ils lancent des appels aux résidents qui avaient fui à reprendre leurs domiciles.
Un vénérable maître cabaliste, M. Lova Toussaint, appelle les bandits à déposer les armes pour éviter la mort. C’est l’année de la justice populaire de l’egregor Jeruel, a expliqué M. Toussaint. Le bain de sang n’a pas encore lieu, C’est le peuple qui exerce sa justice.
Appelant les bandits à déposer les armes, le maître cabaliste indique que le bain de sang est inévitable pour déblayer le terrain. Choisis la vie vous ne pouvez affronter une foule de 10 000 personnes, lancé M. Toussaint à l’endroit des membres des gangs.
Après le bain de sang le blanc viendra, prophétise le cabaliste précisant des événements macabre en juin 2023.
De l’avis de cet initié le Macawaccana est ouvert aujourd’hui et il anéantira beaucoup de personnes.
Il informe que l’egregor du pays est en activité. Dans ses prédictions pour 2023 le vénérable maître avait prédit la justice populaire contre les criminels. En outre il annonce la mort d’un puissant dirigeant politique. Sans citer de nom il assure qu’il s’agit d’un entrepreneur devenu dirigeant politique.
De l’avis de M. Toussaint le gang de Ti Makak a été démantelé parce qu’il avait assassiné un vénérable maître.
Par ailleurs M. Toussaint fait remarquer que ce sont des démons qui poussent les bandits à perpétrer des crimes afin de les abreuver de sang. Ces chefs de gang ont fait des pactes avec des esprits, incube et succube, de la sorcellerie pour les protéger. Il y a aujourd’hui un éveil national, ce n’est pas l’oeuvre du gouvernement, a-t-il dit exhortant les leaders politiques ä rester cloîtrer chez eux pour éviter d’être assassiné.
En ce qui a trait aux élections il soutient que le scrutin ne peut être réalisé cette année.
Commentant le programme Biden, le maître cabaliste annonce le retour des bénéficiaires en 2025. Pour cela il soutient que les bénéficiaires du programme et les haïtiens de la diaspora ne doivent pas vendre leur terre.
Le pays a été fondé sur le sang c’est ce qui explique ces bains de sang, a t-il ajouté.
Les banques commerciales haïtiennes font face à une rareté du billet vert qui provoque depuis quelques jours des tensions dans certaines succursales.
C’est dans cette optique que l’Association Professionnelle des Banques (APB) propose des pistes de solutions.
« Pour faire face à cette pénurie de cash en dollars, les banques du système se trouvent obligées de mettre des limites aux tirages effectués par les déposants. Ces dispositions causant des frustrations compréhensibles de la clientèle sont malheureusement la source de fâcheux et déplorables incidents », déplore l’APB dans une note parue mercredi.
« L’APB tient à préciser que les banques commerciales ne connaissent pas de problème de liquidité en dollars. Les dépôts en dollars des clients leur sont disponibles et peuvent être mobilisés à n’importe quel moment sur demande de ceux-ci. Cependant, les transactions impliquant des sorties de cash seront plafonnées dans l’attente d’une solution durable à cette rareté conjoncturelle de numéraire », annonce L’Association Professionnelle des Banques.
Dans ce contexte, l’APB, qui promet d’explorer, en collaboration avec la BRH, toutes les options possibles pour satisfaire la clientèle des banques, invite les déposants en dollars à utiliser d’autres moyens de paiement comme les chèques de direction et les chèques sur l’étranger, les virements d’un compte bancaire à un autre, les virements (SPIH) d’une banque à une autre, les transferts sur I’étranger, pour les titulaires de comptes courants, les chèques tirés sur leur compte.