
Une patrouille de la Police nationale d’Haïti (PNH) a été la cible d’une attaque armée dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 avril, dans la commune montagneuse de Kenscoff, département de l’Ouest. Des hommes lourdement armés, identifiés comme membres du groupe criminel « Viv Ansanm », ont ouvert le feu sur les policiers en mission, provoquant une violente confrontation dont le bilan reste encore incertain.
Selon les premières informations disponibles, plusieurs agents ont été blessés et au moins deux véhicules de la PNH ont été incendiés lors de l’assaut. Les blessés ont été évacués en urgence vers des centres hospitaliers, tandis qu’un silence officiel persiste sur le nombre exact de victimes.
Une source locale, sous couvert d’anonymat, avance que la patrouille aurait été prise au dépourvu. Des rumeurs persistantes laissent entendre que certains agents se livraient à des ébats sexuels au moment de l’attaque, négligeant leur mission de surveillance. Cette imprudence aurait non seulement coûté la vie à au moins un policier, mais aussi permis aux assaillants de s’emparer d’armes et de munitions.
Kenscoff, autrefois connue pour son calme et son climat frais, est devenue depuis plus de deux mois le théâtre de violences incessantes. Le groupe « Viv Ansanm », qui sème la terreur dans la zone, serait responsable de la mort d’environ 300 personnes selon un rapport récent du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). En plus des pertes humaines, de nombreuses propriétés ont été détruites, incluant des résidences privées et au moins un hôtel, plongeant la commune dans une atmosphère de terreur permanente.
Malgré les promesses des autorités et la présence d’une force multinationale, Kenscoff, comme de nombreuses autres régions du pays, semble échapper au contrôle de l’État. Les groupes armés, toujours mieux organisés et mieux équipés, imposent leur loi en toute impunité, sapant chaque jour un peu plus la fragile autorité des forces de l’ordre.
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