La compagnie aérienne Sunrise ne peut reprendre la liaison entre Port-au-Prince et Miami sans le feu vert des compagnies d’assurance.
Le président-directeur général de la compagnie, Philippe Bayard, insiste sur la nécessité de convaincre les assureurs que les conditions sécuritaires sont désormais conformes aux standards à l’aéroport international Toussaint Louverture. « Le périmètre de sécurité minimal est désormais sûr », affirme M. Bayard, tout en précisant que l’aéroport de Port-au-Prince reste perçu comme une zone à risque dans une ville contrôlée à plus de 70 % par des gangs. Il appelle ainsi les autorités haïtiennes à prendre les mesures nécessaires pour rassurer les compagnies d’assurance et convaincre la Federal Aviation Administration (FAA).
En attendant, Sunrise poursuit ses efforts pour désenclaver le pays. Après avoir lancé des vols entre Miami et l’aéroport du Cap-Haïtien en début d’année, la compagnie haïtienne a récemment ouvert une liaison vers les îles Turks and Caicos.
L’ancien pilote, aujourd’hui dirigeant de la compagnie, annonce également son intention de renforcer la liaison avec le Cap-Haïtien. Un accord avec l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN) devrait permettre l’extension de l’aéroport du Cap-Haïtien. Après la fermeture temporaire de l’aéroport de la capitale en début d’année, Sunrise avait déjà mis en place une liaison entre le Cap-Haïtien et les Cayes.
La fermeture de l’aéroport de Port-au-Prince a entraîné une chute de 50 % des activités de Sunrise, déplore M. Bayard. Cette crise du secteur aérien en 2024 frappe durement une compagnie déjà fragilisée par les nombreux épisodes de « Peyi lock » depuis 2018.
Malgré ces difficultés, l’entrepreneur reste déterminé à poursuivre le développement de la compagnie. Il rappelle que quatre nouvelles liaisons vers des pays de la Caraïbe orientale ont été lancées en mai 2024, et deux autres récemment. « Notre objectif est de favoriser les échanges entre les 45 millions de Caraïbéens », souligne-t-il.
LLM / Radio Métropole Haïti
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