M. Mathias Pierre se montre sceptique quant au respect du calendrier électoral partiellement dévoilé hier.
Lors de sa prise de fonction, le nouveau ministre en charge des affaires électorales, M. André Joseph Gracien Jean, a déclaré que le référendum constitutionnel devrait se tenir au plus tard en mars 2025, suivi des élections prévues le mois suivant.
Cependant, selon M. Pierre, rien ne permet d’affirmer que ce calendrier sera respecté. Il cite notamment la détérioration du climat sécuritaire ces derniers mois. Les gangs armés ont étendu leur contrôle sur de nouveaux territoires, rendant encore plus difficile le déploiement des infrastructures nécessaires au processus électoral.
« La sécurité est le principal défi », confie l’ex-ministre, insistant sur l’impossibilité d’acheminer le matériel électoral dans les bureaux régionaux, communaux et les centres de vote.
Il souligne également que la fermeture de l’aéroport international Toussaint Louverture constitue un obstacle majeur, empêchant l’importation des matériels sensibles et non sensibles indispensables à l’organisation des élections.
Néanmoins, M. Pierre estime qu’un délai de sept mois serait suffisant pour mener à bien le processus électoral, à condition que les conditions sécuritaires soient rétablies.
En ce qui concerne le référendum constitutionnel, M. Pierre indique qu’il faudra acquérir un million de bulletins supplémentaires. Le gouvernement de Jovenel Moïse avait déjà commandé cinq millions de bulletins, ainsi que divers équipements nécessaires.
LLM / Radio Métropole Haïti
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