Il n’y a pas eu d’offensive des gangs à Nazon, affirme le directeur du Sant Kal Lévêque. Le père Gardy Maisonneuve est catégorique : c’est la panique qui a poussé des milliers de personnes à fuir leur quartier et à chercher refuge dans des édifices publics à Bourdon.

Lors d’une interview accordée à Radio Métropole, le père Maisonneuve a assuré que la situation était normale hier à Nazon et à Christ-Roi, où il réside depuis 30 ans. Selon lui, cette panique a été déclenchée par la machine d’intoxication des bandits sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, les résidents de la zone étaient sous le choc et terrifiés après le décès d’un agent de SWAT, habitant du quartier, qui jouait un rôle clé pour freiner l’avancée des criminels.

La panique contrastait avec la réalité sur le terrain, car les forces de l’ordre positionnées sur la colline étaient parvenues à prendre l’avantage sur les malfrats.

Le défenseur des droits humains exhorte les forces de l’ordre à se rapprocher des habitants afin de les rassurer. Jusqu’à ce matin, les forces de police étaient toujours présentes dans le quartier de Solino.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le spécialiste en développement, M. Stanley Lucas, anticipe la déportation d’environ 400 000 immigrants haïtiens dans les premiers mois de l’administration de Donald Trump. Entre janvier et avril 2025, entre 250 000 et 400 000 Haïtiens pourraient être renvoyés, selon M. Lucas. Réputé proche du Parti républicain, il souligne que la vague républicaine lors des dernières élections offre au parti une grande marge de manœuvre pour les deux prochaines années.

Par ailleurs, la Cour suprême est désormais composée en majorité de juges conservateurs. D’après M. Lucas, dès son premier jour au pouvoir, Donald Trump devrait promulguer des décrets visant à révoquer les programmes Humanitarian Parole et Temporary Protected Status (TPS). Lors de sa campagne électorale, le candidat républicain avait qualifié ces programmes d’illégaux.

Toujours selon M. Lucas, plus de 400 000 Haïtiens auraient bénéficié du programme Humanitarian Parole. Il exhorte le gouvernement haïtien à se préparer pour accueillir ces compatriotes.

LLM / Radio Métropole Haïti

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En seulement quatre jours, du 11 au 14 novembre, 29 blessés par balles ont été accueillis à l’hôpital « La Paix », situé à Delmas 33. Malgré un fonctionnement limité, cet établissement reste l’un des rares centres de santé encore opérationnels dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, tandis que plus de trente autres, dont l’Hôpital Universitaire d’État d’Haïti (HUEH), ont suspendu leurs activités en raison de l’insécurité généralisée.

Ces blessés, âgés de 15 à 45 ans, proviennent de divers quartiers tels que Delmas, le Bas de la ville et des zones environnantes. Selon le médecin responsable, 60 % des victimes sont des hommes. Cependant, avec seulement quatre salles d’opération fonctionnelles, l’hôpital peine à répondre à l’afflux massif de patients.

Face à la violence des gangs, le personnel médical est confronté à des défis sans précédent : pénurie de médicaments, manque de matériel de base et limitations dans leurs déplacements. Ces contraintes ralentissent considérablement les interventions d’urgence, a déploré le médecin.

Pendant ce temps, les violences armées continuent de faire rage dans la capitale, laissant des centaines de familles en détresse et forçant un nombre croissant de déplacés internes à chercher refuge. La situation soulève des questions urgentes sur la capacité des autorités à rétablir la sécurité et à répondre aux besoins de la population.

Marvens Pierre

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Les groupes armés ont poursuivi hier leurs attaques dans plusieurs zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince. À Canaan, des bandits ont incendié plusieurs maisons appartenant à des policiers dans la zone de Sarthe, contraignant leurs familles à fuir précipitamment pour échapper à la violence.

À Solino, les offensives des gangs se sont intensifiées. Un agent de la SWAT, issu de la 31ᵉ promotion, a été tué lors d’un assaut, portant à au moins 13 le nombre de victimes tuées par les criminels cette semaine.

Les résidents rapportent de nombreux cas de personnes atteintes par des projectiles, notamment à la tête. Selon eux, les bandits avancent principalement la nuit, profitant du retrait des forces de police après leurs interventions.

Ces violences exacerbent la crise, provoquant une rareté des produits pétroliers. De longues files de véhicules sont observées devant les stations-service. Bien que le carburant soit disponible au terminal de Varreux, les camions-citernes ne peuvent s’y rendre à cause de l’insécurité instaurée par les gangs dans cette zone stratégique.

LLM / Radio Métropole Haïti

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L’aéroport international Toussaint Louverture est à nouveau fermé suite à des attaques terroristes visant un avion de la compagnie Spirit Airlines. Le trafic aérien a été interrompu, les compagnies aériennes refusant de desservir Haïti en raison de l’insécurité grandissante.

Hier, des terroristes ont attaqué un avion de Spirit Airlines qui s’apprêtait à atterrir à l’aéroport international Toussaint Louverture. L’appareil a été touché par plusieurs projectiles. Les gangs, qui contrôlent désormais plus de 80 % de la capitale, ont lancé de nouvelles attaques contre les édifices publics.

L’avion de Spirit Airlines a été détourné vers l’aéroport de Santiago en République dominicaine. Un autre appareil de la compagnie JetBlue, en route pour la capitale haïtienne, a fait demi-tour pour revenir à Fort Lauderdale, en Floride. De même, un vol de la compagnie Air Caraïbes a été redirigé vers la République dominicaine.

Plus de 200 passagers haïtiens, ne pouvant plus atteindre Port-au-Prince, ont dû retourner en France. D’autres voyageurs attendent désormais la réouverture de l’aéroport Toussaint Louverture.

Cette fermeture intervient plus de quatre mois après la réouverture de l’aéroport, qui avait été initialement fermé pendant plus de trois mois à cause d’une offensive des gangs. Lors de la réouverture en juin 2024, les autorités aéroportuaires avaient affirmé que les conditions de sécurité étaient garanties.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Les gangs ont continué leur offensive dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince ce mardi 12 novembre 2024. À Solino, Fort National, Vivy Michel, Duvivier, Tabarre, Drouillard et dans la zone de la Sonapi, des groupes armés tentaient d’envahir de nouveaux secteurs.

Au moins 13 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées à Solino, selon un notable local. Les bandits ont complètement incendié la zone de Ti Chérie, dans le quartier de Solino.

Les habitants déplorent que les forces de l’ordre refusent de pourchasser les bandits qui se cachent dans les dédales des bidonvilles.

À Vivy Michel, les résidents ont tenté d’organiser une résistance mais regrettent que les policiers refusent de lancer des offensives contre les criminels. Ce matin, les bandits, y compris des femmes, ont mené un nouvel assaut, incendiant plusieurs maisons.

Les gangs ont également attaqué la zone de la Sonapi, qui abrite plusieurs entreprises. Des individus ont été blessés, rapportent les responsables.

Les activités économiques étaient fortement perturbées tôt ce matin sur les grands axes routiers, et de nombreux établissements scolaires étaient fermés. Toutefois, une certaine reprise des activités informelles a été observée.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le spécialiste en sécurité publique, M. Réginald Delva, dénonce la nonchalance des autorités haïtiennes concernant la sécurité aérienne. Il relève une gestion inadéquate des instances et regrette qu’aucune mesure sérieuse n’ait été prise suite aux attaques contre des avions et hélicoptères. Il s’indigne du fait qu’aucune enquête approfondie n’a été menée après l’attaque contre un hélicoptère du PAM et le crash d’un petit appareil aux Cayes (Sud).

M. Delva estime que les problèmes de sécurité n’étaient pas résolus en juin 2024 lors de la réouverture de l’aéroport. Il juge insuffisante la démolition de plusieurs maisons situées à proximité de l’aéroport et insiste sur la nécessité de sécuriser les zones utilisées par les criminels.

Considérant ces actes comme des actes de terrorisme, M. Delva presse les autorités d’adopter des mesures fermes pour éviter une catastrophe. La première étape, selon lui, est de renforcer le renseignement, et il insiste pour que les fonds alloués à ce secteur soient effectivement utilisés.

En outre, il plaide pour que des personnes compétentes soient nommées à la tête des secteurs de la sécurité nationale et de la défense. La mise en place du Conseil national de sécurité et de défense devrait, selon lui, être une priorité pour les autorités gouvernementales.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Le porte-parole par intérim de la Police, M. Lionel Lazare, informe que de nouvelles mesures de sécurité ont été adoptées hier lors d’une réunion spéciale du haut état-major de la PNH. Ces dispositions visent à répondre à la nouvelle offensive des gangs dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Le renforcement du dispositif sécuritaire inclut l’augmentation des patrouilles et le renforcement des commissariats. M. Lazare indique que des renforts ont été déployés depuis hier soir dans le quartier de Vivy Michel, où les forces de l’ordre ont réussi à repousser un assaut impliquant un grand nombre de bandits armés d’armes automatiques.

Interrogé sur les dégâts déjà enregistrés, notamment des maisons incendiées, M. Lazare a assuré que les forces de l’ordre resteront sur place pour prévenir de nouvelles offensives. Il confirme que les unités spécialisées dépêchées dans plusieurs zones visent à empêcher des exactions contre la population.

Tenant compte des menaces proférées par des chefs de gang, la Police est pleinement mobilisée, a précisé M. Lazare, en expliquant que ces menaces concernent essentiellement la région métropolitaine de Port-au-Prince. Il a laissé entendre que l’objectif est de sécuriser les routes afin que les citoyens puissent vaquer librement à leurs activités.

LLM / Radio Métropole Haïti

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