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Des spécialistes réclament une loi sur le terrorisme

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Une fois de plus de nombreux spécialistes et leaders de la société civile soulèvent le dossier d’une disposition légale qualifiant  les membres des gangs de terroristes. C’est le décret du président dominicain en ce sens qui a fait ressurgir le dossier.

De l’avis de nombreux spécialistes en sécurité publique et de leaders politiques et socioéconomiques, les groupes armés continuent de semer la terreur par des atrocités    notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’Artibonite.

Le spécialiste en sécurité publique, M. Réginald Delva , abonde dans le même sens. Il ne comprend pas le refus des conseillers présidents mais  exhorte les autorités gouvernementales à révéler s’il existe des contraintes en la matière.

L’ex ministre de l’intérieur doute de la volonté réelle des autorités haïtiennes à  combattre la terreur des gangs considérant leur refus de mettre en place les institutions clés notamment le conseil national de sécurite.

Préoccupé par les récentes conquêtes de territoire par les gangs, M. Delva est parvenu à la conclusion que les autorités sont en train de conduire la population à l’abattoir. Pour cela il préconise la publication des noms des conseillers en sécurité des divers membres du conseil présidentiel de transition (CPT)  et du Premier ministre .

En ce qui a trait au décret du président dominicain M. Luiz Abinader, le spécialiste se dit convaincu que les services de renseignement dominicains disposent d’informations sur des transactions financières  réalisées récemment par des chefs de gang haïtien sur leur territoire.

Le comportement puéril des dirigeants haïtiens 

De son côté M. Pierre Antoine Louis, dénonce ce qu’il appelle le comportement puéril des autorités haïtiennes. Le spécialiste en sécurité publique s’indigne de l’absence d’une stratégie nationale de sécurité et de la posture défensive des  forces publiques. Il manque un leadership haïtien parce qu’ils sont insouciants et incompétents, argue t-il jugeant que le pays n’est pas dirigé.

Le spécialiste souhaite le renversement de l’équipe au pouvoir et s’attriste que le peuple haïtien soit trop sage.

Il espère que le décret du président dominicain sera le point de départ de dispositions pour bloquer le trafic d’armes à la frontière. 

L’international constate l’inaction autorités 

A son avis les dernières annonces du secrétaire général des Nations-Unies  et du président dominicain témoignent d’une prise de conscience de l’incompétence des autorités haïtiennes.

A ses yeux les dirigeants  haïtiens se servent mais ne servent pas la nation.

Interrogé sur l’élaboration d’un budget de guerre, le spécialiste reste sceptique ne décelant aucun signe dans ce sens. Il faudrait de nouvelles taxes et l’affectation des ressources collectées aux forces de défense et de sécurité publique, conclut-il.

LLM / radio Métropole Haïti

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Les déplacés, casse tête pour le gouvernement

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Les autorités haïtiennes s’évertuent à rechercher des options afin de faire face au grave phénomène des déplacés notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Près de trois ans après la création du premier site d’hébergement, les autorités gouvernementales haïtiennes n’ont toujours pas implémenté un programme spécifique pouvant prendre en compte plus d’un million de personnes chassées de leurs résidences par les gangs.

Le ministre M. Erwil Gaspard,  en charge de la solidarité et de  l’assistance  humanitaire, annonce qu’une importante rencontre devra, cette semaine, permettre de poser les bases d’un vaste programme. Les déplacés se sont regroupés en fédérations des sites d’hébergement et le gouvernement entend impliquer, les leaders, dans les divers étapes de mise en place et d’exécution du programme.

Les déplacés de  Delmas 30 dans le même programme

Les nouveaux déplacés de Delmas 30 seront intégrés au nouveau programme, a dit le ministre faisant mention de séances de travail avec son collègue de l’intérieur et le Premier Ministre pour apporter une assistance à ces nouveaux déplacés.

L’objectif du gouvernement est de relocaliser les déplacés. Certains veulent regagner leur quartiers d’autres envisagent de se rendre en province. Ces derniers,  traumatisés par la terreur des gangs, réclament une aide financière pour se rendre dans leur village natale. 

Diverses catégories de déplacés

Tenant compte de la complexité du problème le gouvernement a voulu comprendre les diverses catégories de personnes se trouvant dans les sites. Certains n’ont nulle part où aller d’autres regagnent leur résidences tant bien que mal à la tombée de la nuit.

En attendant l’implémentation du vaste programme, M.  Gaspard assure  que les autorités distribuent des kits alimentaires et hygiéniques dans les sites. 

Le ministre avoue avoir compris que les gangs s’évertuent à multiplier les assauts dans les quartiers afin de provoquer une hausse exponentielle des déplacés. 

Il soutient les  autorités sécuritaires ont bien compris  cette tactique et entendent adopter des dispositions pour sécuriser les quartiers et ainsi favoriser le retour des déplacés.

C’est un véritable  calvaire pour ces personnes. Plusieurs milliers d’entre eux ont été chassés en plusieurs occasions de leur résidences et des sites d’hébergement où ils avaient trouvé refuge. 

Même si le gouvernement est inaudible sur ce dossier, le ministre donne l’assurance des efforts et de l’implication des plus hautes autorités étatiques dans la recherche de solution. 

Cette semaine des milliers de nouveaux déplacés ont été recensés à Delmas 30 et à Léogane. Ils viennent s’ajouter aux déplacés de la semaine antérieure à Kenskof.

LLM / radio Métropole Haïti

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Une grande offensive synchronisée des gangs

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Les autorités policières haïtiennes n’ont pas communiqué de bilan précis sur les affrontements des deux dernières semaines entre les forces de l’ordre et les regroupements de gangs. Ces derniers ont lancé des assauts tous azimuts dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’Artibonite.

L’objectif des criminels est de mettre à rude épreuve les effectifs réduits des unités d’élite de la Police nationale d’Haïti (PNH), des forces armées haïtiennes et de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS). Des attaques coordonnées ont été menées hier à Delmas 30, au centre-ville de Port-au-Prince ainsi que dans plusieurs autres régions. Les forces de l’ordre sont sous pression constante à Kenscoff, Pétion-Ville, Gressier, Delmas, Savien, entre autres. Le porte-parole adjoint de la PNH, M. Lionel Lazare, avait à plusieurs reprises alerté sur cette situation.

Face à la multiplication des attaques, les autorités policières ont tenté de réorganiser leur dispositif dans certaines régions, ce qui a suscité la colère des habitants. C’est notamment le cas à Saut-d’Eau (Plateau Central), où la population s’oppose au redéploiement des unités spécialisées vers Savien (Artibonite).

La population s’implique dans la défense de son quartier

L’implication croissante des citoyens constitue un nouvel élément de cette crise sécuritaire. Dans plusieurs quartiers, des habitants refusant de fuir s’organisent en groupes d’autodéfense et érigent des barricades. Cette stratégie a permis la capture de plusieurs criminels dans la région métropolitaine et dans l’Artibonite au cours du week-end écoulé.

Plusieurs cas de lynchage de présumés criminels identifiés par ces groupes d’autodéfense ont été signalés. Des barricades ont été érigées à Canapé-Vert et à Christ-Roi, les résidents justifiant cette tactique comme la seule option viable pour se protéger des exactions des gangs.

Les citoyens exigent des opérations dans les repaires des gangs

En plus des groupes d’autodéfense, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des opérations offensives de la part des forces de l’ordre. Des policiers et leurs proches ont défilé hier dans les rues de la capitale pour exiger une réponse forte face aux atrocités commises par les criminels.

À Delmas 30, de nombreux résidents sont revenus ce matin dans leur quartier après l’avoir fui la veille en raison d’un nouvel assaut des gangs. Les forces de l’ordre, qui ont repoussé les assaillants, insistent sur l’importance pour les habitants de ne pas abandonner leurs résidences.

Au centre-ville de Port-au-Prince, les affrontements se poursuivent depuis deux semaines. Face à l’intensité des violences, l’ambassadeur de France a décidé de fermer la représentation diplomatique.

Les forces de l’ordre tentent tant bien que mal de sécuriser le port, mais les rues de la capitale se vident progressivement, la fonction publique et les entreprises privées ayant cessé leurs activités.

LLM / Radio Métropole Haïti

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La MMSS, plus que jamais déterminée à traquer les criminels

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Attaque contre un centre de communication à Kenscoff
Attaque contre un centre de communication à Kenscoff

Les policiers kenyans restent résolus à poursuivre leur mission de rétablissement de la paix en Haïti, malgré les défis et les sacrifices.

Le décès d’un officier kenyan n’a en rien refroidi l’ardeur des policiers déployés au sein de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS). Le porte-parole de la mission, le général Jacques Mbaka, a souligné que les policiers étaient pleinement conscients des risques encourus et qu’ils ne se laisseraient pas décourager.

Interrogé sur le moral des troupes kényanes, il a reconnu que le choc avait été fort, mais que les policiers, notamment les collègues proches de l’officier décédé, sont rapidement retournés au front. « Nous allons frapper plus fort qu’avant », a-t-il déclaré lors d’une interview exclusive accordée à Radio Métropole.

L’officier a été tué lors d’une opération menée hier dans le quartier de Segui, situé à proximité du repaire des bandits de Savien. Il a été atteint d’un projectile à la tête alors que son groupe tentait de dégager une barricade. Transporté d’urgence à l’hôpital, il n’a malheureusement pas survécu à ses blessures.

Les bandits multiplient les barricades

L’érection de barricades et la destruction des routes constituent l’une des principales stratégies des criminels pour entraver l’action des forces de l’ordre. Face à ces défis logistiques, les policiers doivent faire preuve d’ingéniosité.

Le porte-parole de la MMSS a affirmé que, loin de se laisser abattre par la perte d’un camarade, les policiers kényans sont plus déterminés que jamais à poursuivre leur combat en son honneur.

Une méconnaissance du terrain en défaveur des policiers kenyans

Des habitants de la zone estiment que le manque de familiarité des policiers kenyans avec le terrain pourrait être un facteur ayant contribué à la mort de l’officier.

Le porte-parole de la mission a tenu à remercier la population haïtienne pour les nombreux témoignages de sympathie reçus à la suite de ce décès tragique.

À ce jour, les policiers kenyans sont les seuls membres de la MMSS déployés activement sur le terrain aux côtés de la Police nationale d’Haïti et des Forces armées haïtiennes. Les autres contingents sont principalement affectés à des missions de sécurisation statique.

Il s’agit du premier policier kényan tombé dans le cadre des opérations de la mission multinationale. Bien qu’aucun bilan officiel n’ait été communiqué, le porte-parole de la MMSS a mentionné la neutralisation de plusieurs bandits lors des affrontements du week-end dernier. L’opération visait à reprendre le contrôle du quartier de Segui, utilisé comme poste avancé par les criminels de Savien.

Cette intervention faisait suite aux appels à l’aide des habitants, régulièrement victimes d’attaques de la part des gangs.

LLM / Radio Métropole Haïti

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Frankétienne fait le grand voyage éternel à l’âge de 88 ans  

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Frankétienne, figure emblématique de la culture haïtienne et cofondateur du mouvement littéraire spiralisme, s’est éteint le 20 février 2025 à 88 ans. Auteur prolifique, poète, dramaturge, peintre et défenseur de la langue créole, il a marqué des générations avec des œuvres majeures telles que Dézafi et Ultravocal. Son engagement pour l’éducation s’est concrétisé par la fondation du Collège Frankétienne dans les années 1970.

En 1978, la grande première de Pèlin Tèt au Rex Théâtre secoua la scène culturelle et politique haïtienne. Avec des interprétations mémorables de Roland Dorfeuille et François Latour, cette pièce dénonça avec vigueur les injustices sociales et politiques, brisant les tabous du discours prudent des années 70. Frankétienne ouvrait ainsi une ère nouvelle de critique sociale dans l’art haïtien.

En 2021, lors de l’exposition « Figure bidimensionnelle de Franck Etienne » au Centre Culturel Pyepoudre, le Ministre de la Culture, Pradel Henriquez, l’avait qualifié de « trésor national ». Cet événement avait rassemblé peintures, ouvrages littéraires, et archives, mettant en lumière son influence artistique incomparable.

Le Directeur éducatif et culturel de la TNH, Yves Paul Léandre, en 2017, avait également reçu Frankétienne lors d’une rencontre mémorable autour de son ouvrage L’Apocalypse et puis le rien, un témoignage puissant de son engagement littéraire et spirituel.

Commandeur dans l’Ordre français des Arts et des Lettres en 2010, Frankétienne avait été nominé sept fois pour le prix Nobel de littérature. En juin 2023, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) lui a rendu hommage pour son parcours exceptionnel.

Haïti pleure le départ d’un homme immortel dont l’engagement et l’humanité continueront d’inspirer des générations.

@MP

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António Guterres plaide pour le retour à la démocratie en Haïti devant la CARICOM

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Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a profité du sommet de la CARICOM à La Barbade, le 19 février 2025, pour alerter sur la crise en Haïti. Il a fermement condamné les exactions des gangs qui terrorisent la population et a appelé à l’organisation d’élections pour restaurer les institutions démocratiques.

Guterres a souligné le rôle de la CARICOM dans la gestion de cette crise et a annoncé qu’il soumettrait bientôt au Conseil de sécurité des propositions visant à renforcer la stabilité et la sécurité en Haïti. Ces propositions incluent notamment un soutien financier et logistique à la force multinationale dirigée par le Kenya.

Le chef de l’ONU a également exhorté les pays de la région à intensifier leurs efforts pour combattre le trafic d’armes et de drogue, qui alimente la violence dans les Caraïbes.

Sur le volet climatique, Guterres a dénoncé l’injustice subie par les pays caribéens, touchés de plein fouet par des catastrophes climatiques qu’ils n’ont pas causées. Il a encouragé le développement des énergies renouvelables et insisté sur l’importance des financements internationaux pour l’adaptation aux changements climatiques.

Enfin, il a rappelé l’importance de financer les Objectifs de développement durable (ODD) pour permettre aux économies vulnérables de prospérer, appelant la communauté internationale à respecter ses engagements.

@MP

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Le gouvernement est indigné des exactions des gangs

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La ministre à la condition féminine et aux droits des femmes, Mme Pedricka Saint Jean, exprime son indignation et sa colère suite au crime crapuleux perpétré par les bandits armés à Kenscoff, le weekend écoulé. L’assassinat d’un nourrisson de deux mois,  jeté dans le feu en présence de sa mère, a provoqué l’émoi et la consternation.

Le gouvernement n’a pas pu prendre en charge cette jeune mère. La ministre explique que  des employés du ministère  arrivés sur place avaient été informés du décès de la mère. C’est un acte révoltant, se désole la ministre qui fait état également de l’implication du Premier Ministre dans l’effort pour assister cette victime de la barbarie des criminels.

Les bandits réalisent des sacrifices humains

Ces gens ne sont pas des humains, lance Mme Saint Jean, informée de l’implication des criminels  dans des rituels  sataniques et des sacrifices humains. Ce sont des gens endiablés, dit elle rappelant qu’il n’y a aucune justification pour de telles actes de barbarie.

La voix nouée Mme Saint Jean assure avoir été sous le choc en apprenant le crime odieux. Elle est d’autant plus en colère que ce ne sont pas des étrangers qui infligent ces traitements inhumains aux haïtiens.

Le gouvernement est déterminé à combattre les gangs

La ministre reconnaît que le défi est immense pour les forces de l’ordre mais donne la garantie de la détermination du Premier Ministre et du Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN) en vue de rétablir un climat sécuritaire sur l’ensemble du territoire. Elle confirme que les membres du CSPN sont en alerte 24 heures par jour sur la crise sécuritaire. 

Tenant compte de l’extrême gravité de la situation, Mme Saint Jean exhorte les citoyens à collaborer avec les forces de l’ordre en vue de démanteler les gangs.

Il faut que chaque citoyen œuvre pour que cesse ces atrocités, a t-elle  martelé lors d’une interview au journal du matin de radio Métropole.

Elle fait mention de l’assistance que son ministère apporte à plusieurs femmes, victimes des exactions des gangs. Ceci se fait sans publicité, dit elle faisant valoir que l’objectif est d’aider ces personnes à sortir de l’horreur.

Certaines informations, non confirmées,  font état d’autres atrocités et d’un  second nourrisson tué par les bandits lors d’un énième assaut le week-end écoulé dans les sections rurale de Kenskof.

LLM / radio Métropole Haïti

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Des criminels déportés, impliqués dans les gangs

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De nombreux spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur l’implication croissante des déportés dans la hausse délirante de la violence des gangs. Des crimes atroces sont commis dans l’Artibonite et dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, comparables à ceux perpétrés par les nazis durant la seconde guerre mondiale. 

Pour l’historien M. Michel Soukar, il est évident que de nombreux déportés sont en première ligne des atrocités des gangs. Il en veut pour preuve les témoignages de nombreux résidents ayant été capturés par certains criminels. Selon ces habitants de nombreux bandits portent des tatouages n’ayant rien à voir avec la culture  haïtienne. Ces tatouages ont été réalisés durant leur emprisonnent dans des centres de détention à l’étranger.

L’expert en sécurité publique, M. Réginald Delva confirme l’implication de  criminels dangereux avec des tatouages dans les violences. Même s’il met en garde contre toute stigmatisation de tous les déportés, il souligne que certains tattoos sont le signe de l’appartenance de ces criminels à des sectes ou des groupes occultes. Son organisation « Alerte Haïti » avait obtenu l’assistance d’experts étrangers dans le cadre d’une  investigation dans ce domaine. 

Des criminels malades dans leur corps et leur âmes

L’ex ministre de l’intérieur révèle que l’État haïtien n’exerce  aucun contrôle sur les déportés  après leur arrivée sur le sol national. De plus, ces gens sont porteurs de maladies pouvant provoquer des épidémies tel que le Human papillonna virus.

En ce qui a trait à l’assassinat d’un nourrisson à Kenscoff, l’ancien officier des forces armées d’Haïti (FADH) rapporte  qu’un dossier faisait mention d’un criminel qui avait menacé de jeter un nourrisson dans un four.

De plus M. Delva a laissé entendre que des criminels, accoutumés à la drogue, sont touchés par une certaine forme de démence pouvant les conduire à perpétrer des crimes odieux.

L’État doit contrôler ces criminels dangereux 

Même si le gouvernement ne peut incarcérer les déportés, parce qu’ils ont déjà purgé leur peine, les autorités doivent adopter des dispositions pour exercer un contrôle sur les activités de ces individus dangereux, commente M. Delva. 

A ses eux il est indispensable que l’État haïtien mobilise des fonds en vue de réaliser des investigations sur les comportements des déportés. Il se désole qu’actuellement l’État ne dispose pas de fonds suffisants pour apporter un viatique de 5 000 gourdes à ces déportés.

Le monitoring de ces criminels, pouvant renforcer les gangs, fait partie intégrante de l’effort pour rétablir un climat sécuritaire.

Cependant le spécialiste met en garde contre tout amalgame  entre les migrants,  déportés en raison d’une politique migratoire stricte, et les criminels dangereux ayant été incarcérés pendant plusieurs années.

LLM / radio Métropole Haïti

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Agents de la BSAP, des volontaires protégeant les citoyens

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Les deux agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP), tués lors d’une attaque de gang à Kenscoff le week-end écoulé, ne percevaient aucun salaire, affirme le directeur de l’Agence nationale des Aires Protégées (ANAP), instance de tutelle de la BSAP.

Le colonel Jean François Thomas précise qu’à l’instar des autres gardes forestiers, les agents de la BSAP à Kenscoff sont des volontaires engagés dans la lutte contre les gangs. Aux côtés des policiers et des militaires, ils sont déployés sur plusieurs sites et dans les communes ayant subi l’assaut des bandits.

Le directeur de l’ANAP qualifie d’admirable cet engagement citoyen, soulignant que ces agents forestiers sont devenus des soldats parce que le pays est en guerre. Il souhaite que les autorités se penchent sur le cas des 3 000 agents de la BSAP afin de leur accorder une rémunération. « Il faut prendre en compte leur dévouement », insiste-t-il.

Dans cette optique, le directeur de l’ANAP s’efforce de convaincre les autorités étatiques tout en recherchant un cadre de fonctionnement légal pour ces volontaires. Ces derniers mois, des séances de travail ont été menées avec les membres du haut état-major des Forces armées d’Haïti en ce sens.

Les agents de la BSAP à Kenscoff étaient impliqués depuis plusieurs mois dans la défense de la commune. Ils étaient notamment positionnés sur le site stratégique de la Téléco, non loin d’une aire protégée.

Le colonel Thomas annonce l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur la mort des deux agents, mais estime que les éléments fondamentaux sont déjà connus : ils ont perdu la vie en tentant de se désengager. « C’était la seule option », explique-t-il, car ils n’avaient plus de munitions après plusieurs heures de résistance.

Redoutée en raison de la posture politicienne de son ancien directeur général, l’ANAP – et plus particulièrement la BSAP – traverse actuellement une phase de restructuration, avec un inventaire des ressources humaines et matérielles en cours.

LLM / Radio Métropole Haïti

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L’Espagne sollicitée pour la création de Bases Opérationnelles Avancées (BOA)

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Lors de sa visite à la Mission Multinationale de Sécurité (MMS) en Haïti, l’ambassadeur d’Espagne, Marco Antonio Penín Toledano, a rencontré, le samedi 15 février, le commandant des forces, Godfrey Otunge. Le chef de la mission a présenté les réalisations des troupes ainsi que les défis rencontrés sur le terrain.

Otunge a remercié l’Espagne pour sa contribution au Fonds d’affectation spéciale de la MMS et a souligné la nécessité d’établir davantage de Bases Opérationnelles Avancées (BOA), conformément au Concept des Opérations (CONOPS). Selon lui, ces bases sont essentielles pour renforcer les opérations et améliorer la sécurité en Haïti. Il a aussi relevé que les précédentes missions des Nations Unies n’avaient pas priorisé leur mise en place, une lacune que la MMS entend combler. Il a appelé les pays contributeurs à soutenir la création de nouvelles BOA, alors que la mission entre dans une phase cruciale visant à pacifier les zones contrôlées par les gangs et permettre aux déplacés de regagner leurs foyers.

L’ambassadeur Toledano a réaffirmé l’engagement de l’Espagne à contribuer à une solution durable à la crise sécuritaire en Haïti. Il a rappelé le rôle de son pays dans la reconstruction de l’Hôpital Général de Port-au-Prince, malgré les défis posés par les gangs. À l’issue de la réunion, il s’est adressé aux contingents de la MMS en provenance du Guatemala et du Salvador, saluant leur engagement.

L’ambassade d’Espagne en Haïti, établie en 1953, a maintenu ses activités malgré les nombreux défis, témoignant de l’engagement constant de l’Espagne en faveur de la stabilité du pays.

Marvens Pierre

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